Avant de présenter la visite, Dr.jéjé doit vous dire quelques mots. Il y a quelques semaines, avec Latourbe nous avons participé à l'enregistrement de l'émission Questions pour un champion. Depuis, nous sommes dans les listes des organisateurs des programmes de France Télévisions, et ils nous ont proposé d'assister à l'émission On n'est pas couché, ce que nous avons fait ce jeudi. Donc, samedi 28 mai (ce soir), si vous la regardez vous apercevrez peut-être Dr.jéjé et Latourbe. Ce que l'on a retenu de cette expérience, c'est que tout d'abord il y fait très chaud, et qu'ensuite l'émission est enregistrée dans les conditions du direct, sans aucune pause. Donc c'est long, et puis on est mieux installé à la maison pour la regarder. Résultat : si vous voulez vous rendre sur un plateau télé, choisissez plutôt Questions pour un champion, c'est plus rigolo et il y a moins de tensions (regardez et vous verrez, notamment entre Nicolas Bedos et Eric Naulleau...).
Ceci dit, passons aux expositions de l'Hôtel de Ville de Paris (4ème arrondissement ; lignes 1 et 11 du métro, station Hôtel de Ville). Aux expositions, puisque pour commencer nous avons visité Paris au temps des impressionnistes (du 12 avril au 30 juillet) qui présente des toiles, dessins, documents d’architecture et maquettes prêtées par le musée d’Orsay. Bon, comme on a déjà visité ce dernier, nous vous proposons plutôt celle consacrée à la Commune, qui se termine (du 18 mars au 28 mai).
On débute la visite avec cette impressionnante photo de la butte Montmartre le 18 mars 1871. À la place du Sacré-Cœur, il y a cet impressionnant parc d'artillerie. Si vous ne savez pas pourquoi, vous pouvez regarder ici, Dr.jéjé n'a pas le temps de tout vous expliquer, faites un petit effort....
Voici l'affiche de la proclamation de la Commune aux Parisiens (29 mars) annonçant son programme politique et social. Il est notamment écrit « Un pouvoir lâchement agresseur vous avait pris à la gorge : vous avez, dans votre légitime défense, repoussé de vos murs ce gouvernement qui voulait vous déshonorer en vous imposant un roi ». Bref, les communards n'ont pas trop respecté le résultat des urnes...
Déjà le 3 avril 1871, la Commune décrète la séparation de l'Église et de l'État. Elle ne sera effective qu'à partir de la loi du 9 décembre 1905.
Et ici, la colonne Vendôme renversée (16 mai). La Commune la considérait comme « un monument de barbarie, un symbole de force brute et de fausse gloire, une affirmation du militarisme, une négation du droit international, une insulte permanente des vainqueurs aux vaincus, un attentat perpétuel à l'un des trois grands principes de la République française, la fraternité ». Gustave Courbet, qui demande qu'elle soit abattue, est condamné après la Commune à 6 mois d'emprisonnement et à relever le monument à ses frais. Il meurt ruiné, en exil en Suisse.
C'est le dernier ballon partant pour la province, emportant les proclamations de la Commune agonisante. Sans doute l'une des dernières représentations de l'Hôtel de Ville avant son incendie.
Le 8 avril, la Commune crée une Commission des barricades. Ci-dessous, l'une des 900 qui fut érigée, rue Royale, vue vers la Madeleine. Ses défenseurs, au nombre de 300, furent fusillés après l'assaut de l'armée versaillaise.
Et là, la barricade rue du Faubourg-Saint-Antoine, au départ de la rue de Charonne. Le 10 mai, Delescluze proclame aux futurs combattants : « Nos remparts sont solides comme vos bras, comme vos cœurs. Si vos poitrines sont exposées aux balles et aux obus des Versaillais, le prix qui vous est assuré c'est l'affranchissement de la France et du monde ».
Une jolie photo de la barricade rue de la Bonne, sur la butte Montmartre.
Et puis le 21 mai débute la « Semaine sanglante » avec l'entrée dans Paris des troupes versaillaises, fortes de 60 000 hommes et placées sous le commandement de Mac-Mahon. Cette gravure offre un panorama des incendies allumés par les Fédérés de la Commune du 23 au 24 mai. Au premier plan, le palais des Tuileries.
Cette photo du 28 mai montre les soldats versaillais au repos près de l'église Saint-Jean-Baptiste de Belleville. C'est l'une des rares représentant les combattants lors de la Semaine sanglante. On voit au fond le tas de fusils pris aux Fédérés. Vous savez que les soldats versaillais inspectaient les mains des insurgés pour y trouver d'éventuelles traces de poudre... pour les fusiller.
Le 28 mai, Mac-Mahon proclame aux Parisiens la fin de la Commune. Les derniers combattants seront exécutés devant le mur de clôture du cimetière du Père-Lachaise. Un plaque y est apposée où, chaque 28 mai (aujourd'hui) depuis 1880, un pèlerinage est organisé.
Après la Commune, les dégâts... Dès le mois d'août 1871, le nouveau Conseil municipal élu au suffrage universel décida de réédifier le palais municipal. Un concours fut organisé en 1873 et l'Hôtel de Ville, reconstruit presque à l'identique mais agrandi, fut inauguré le 13 juillet 1882.
Incroyable cette vue de la rue de Rivoli vers l'Hôtel de Ville, au niveau de la rue Saint-Martin.
Vue intérieure depuis le palais des Tuileries (qui n'existe plus) sur l'arc de triomphe du Carrousel qui constituait la porte d'honneur de la cour d'entrée.
Et enfin, la rue Royale vers la Madeleine.
Tout cela rappelle à Dr.jéjé L'Affaire d'un Printemps, une superbe pièce que Dr.jéjé était allé voir avec Latourbe l'année dernière au théâtre de Ménilmontant, sous la forme d'une enquête policière se déroulant durant ces trois mois de 1871. Si jamais elle est rejouée, nous vous la recommandons vivement !
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