dimanche 19 décembre 2010

Dr.jéjé part en vacances !

Ces derniers mois riches en visites ont épuisé Dr.jéjé. Il est temps qu'il aille se reposer dans son Sud-Ouest natal et profiter des fêtes de fin d'année en famille. Toutefois, Dr.jéjé a pensé à ses nombreux fans avec pour dernière visite de l'année, la participation à l'enregistrement d'une émission de télévision : l'incontournable Questions pour un champion.
Ce dernier s'est déroulé à la plaine Saint-Denis. C'est un quartier de Seine-Saint-Denis partagé entre plusieurs communes : Saint-Denis, Aubervilliers, Saint-Ouen (ligne B du RER, station La Plaine - Stade de France). Ce quartier est notamment connu pour héberger le Stade de France ainsi que de nombreux studios de télévision. Voici les studios VCF, avenue du Président Wilson.

Comme vous pouvez le constater, le public n'est plus très jeune... Le regard que portait les vieilles dames sur Dr.jéjé était sans équivoque : celui de l'admiration devant l'éphèbe...

Le plateau est en préparation. Dr.jéjé a tout d'abord été surpris par l'espace réduit dudit plateau. Il a l'air bien plus grand à la télévision, certainement grâce à des effets de caméra.

Et voilà l'animateur : Julien Lepers. Il présente l'émission diffusée sur France 3 depuis 1988 ! C'est également le sosie de Michael Keaton...

Aussi, Dr.jéjé a été surpris par l'humour de l'animateur. Avec le chauffeur de salle (le type chauve derrière lui), ils forment un véritable duo comique.

Julien Lepers est également très attentionné envers son public, ce qui le rend bien plus sympathique qu'à la télévision.

Par exemple, son copain le chauffeur de salle est en train de se moquer gentiment des fesses plates de l'animateur, de son odeur de formol, etc.

Ça y est, le jeu commence avec la première manche : le « Neuf points gagnants ».

Pendant que les techniciens transforment le décor et remaquillent les candidats, Julien Lepers nous montre ses chaussettes trouées...

Pendant la pause Dr.jéjé est parti visiter les environs. D'anciens entrepôts convertis en studios de télévision. Pas très intéressant...

On passe à la deuxième manche : le « Quatre à la suite ». Oh, le champion a perdu !

Et le décor change encore une fois de forme. Pendant ce temps Julien Lepers et le chauffeur de salle reprennent leur show...

Dr.jéjé en profite pour prendre une photo de Latourbe dans le public. Comme vous pouvez le voir, les gradins sont minuscules.

On termine avec la troisième manche : le « Face-à-face ».

Allez donc assister à l'enregistrement de Questions pour un champion, vous ne le regretterez pas ! Vous assisterez à un véritable spectacle - entre les phases de jeux et les nombreuses coupures techniques - grâce à un animateur qui ne se prend absolument pas au sérieux et toujours prompt à s'amuser avec le public.

samedi 18 décembre 2010

Le Petit Palais

Le Petit Palais est le musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. Situé avenue Winston Churchill dans le 8ème arrondissement (lignes 1 et 13 du métro, station Champs-Elysées - Clémenceau), il a été construit par Charles Girault, pour l'Exposition universelle de 1900. Dès 1902, le Petit Palais devient un musée qui abrite aujourd'hui des collections datant de l'Antiquité jusqu'à la guerre de 1914-1918.

L'entrée donne sur les grandes galeries d'exposition. Celle-ci a pour thème les arts décoratifs en 1900. C'est beau, hein ? Les décors ont été peints par Albert Besnard, Cormon et Roll.

Par la fenêtre on peut voir le Grand Palais et son impressionnante verrière. Lui aussi fut bâti à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900.

Les salles qui suivent sont consacrées à l'art sous Louis XV et Louis XVI.

Ne ratez pas cette exceptionnelle chaise à porteurs du début du XVIIIe siècle. Elle appartenait au Duc Léopold Ier de Lorraine et son épouse, Elisabeth-Charlotte d'Orléans, nièce de Louis XIV.

Et maintenant, direction le XIXe siècle...

... avec notamment Les Premières Funérailles (1883) de Louis Ernest Barrias. Ce groupe met en scène Adam et Ève portant leur fils Abel, victime de la jalousie de son frère Caïn. Derrière, le grand format La Vallée de larmes (1883) de Gustave Doré, offre une vision fantastique du Christ apparaissant, dans l'obscurité des souffrances terrestres, comme l'annonciateur du repos des âmes.

On change de contexte avec Pierre-Joseph Proudhon et ses enfants en 1853 (1865) de Gustave Courbet. Ce dernier, en représentant son ami dans l'intimité, évoque l'homme et sa pensée.

N'oubliez pas de passer par le péristyle pour admirer le jardin intérieur qui s'intègre parfaitement à l'architecture du Petit Palais.

Puis on descend au niveau 0 où l'on est accueilli par Ugolin (vers 1862) de Jean-Baptiste Carpeaux. Le sujet est tiré de la Divine Comédie de Dante : Ugolin, tyran de Pise, enchaîné et muré dans la tour de la Faim. En le voyant se mordre les mains de désespoir, ses enfants lui proposent, par piété, de les dévorer. De cette version en plâtre patiné, l'État commandera un bronze qui se trouve aujourd'hui au musée d'Orsay.

Quelles étranges sculptures décoratives... Elles sont l'œuvre de Jean Carriès (fin du XIXe siècle). Il y a un gremlin en bas à droite !?!

C'est Paul Albert Steck qui a peint cette belle Ophélie (vers 1894), en symbiose avec l'élément aquatique.

Plusieurs œuvres de Jean-Auguste-Dominique Ingres sont également visibles au Petit Palais comme François Ier reçoit les derniers soupirs de Léonard de Vinci (1818).

Connaissez-vous Adriaen van de Velde ? Eh bien il a notamment peint Mercure, Argus et Io (1665). Dans ce tableau Mercure se saisit de son épée pour tuer Argus, endormi. Ok, Dr.jéjé vous explique : Jupiter, surpris par sa femme Junon, en compagnie de son amante Io, métamorphose cette dernière en génisse pour la sauver. Junon évente sa ruse, se fait donner l'animal et le place sous la garde d'Argus, le berger aux cent yeux. Mercure, envoyé par Jupiter pour délivrer Io, l'endort en lui racontant une histoire et le tue. Voilà !

Et ici, Le Massacre des Innocents (vers 1626-1627) de Nicolas Poussin. Mais pourquoi tant de violence ? Parce qu'ayant appris la naissance de Jésus et craignant la réalisation de prophéties qui annonçaient qu'il deviendrait le chef d'Israël, Hérode, roi des Juifs, a ordonné le massacre de tous les garçons nés en même temps que lui.

Passons à l'Antiquité. Ce bronze d'applique Tritonide daterait d'entre le Ier siècle avant et après J.-C. C'est de l'art romain d'Asie Mineure.

Parmi les nombreux objets antiques que possède le musée, il y a aussi ces rhyta apuliens. Dr.jéjé boirait bien un coup avec ce rhyton en forme de tête de bélier. Il a été fabriqué à Tarente vers 330 avant J.-C., d'après un modèle de Sotadès, potier athénien (vers 470-460 avant J.-C.). C'est précis...

Aussi, un espace est dédié à l'art du Moyen Âge. Saint Georges terrassant le dragon est une production du Tyrol (Autriche), de la fin du XVe siècle. Cette statue - dont la lance a disparu - prenait place à l'origine dans la caisse d'un retable ou participait à l'ornementation de son environnement immédiat.

Enfin, le musée consacre naturellement une salle aux Expositions universelles parisiennes. Ces toiles sont des fragments du Panorama du siècle peint par Henri Gervex et Alfred Stevens, à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889. Vous avez bien évidemment reconnu Dumas.

Dr.jéjé et Latourbe vous recommandent ce musée, tant pour son cadre que pour les œuvres qui y sont exposées, d'autant plus que son entrée est gratuite...

lundi 13 décembre 2010

Le musée national des Arts asiatiques-Guimet

Le musée Guimet, situé place d'Iéna dans le 16ème arrondissement, réunit des objets archéologiques et d'arts anciens asiatiques. Il est né du projet d’un industriel lyonnais, Émile Guimet (1836-1918), qui souhaitait exposer l'importante collection qu'il avait recueilli en partie lors de son tour du monde en 1876.

La première partie du musée est consacrée aux objets issus de l'Asie du Sud-Est, du Cambodge notamment. En effet, la collection khmère est la plus complète au monde en dehors de l'Asie. Voici Vājimukha, une divinité à tête de cheval du troisième quart du Xe siècle.

Et puis Brahmā (deuxième quart du Xe siècle), le démiurge de l'hindouisme, alors que dans le bouddhisme c'est seulement le roi des dieux. Bon, c'est trop long de vous expliquer pourquoi il a quatre têtes...

Très joli ce lion de la deuxième moitié du XIIe siècle qui marque le début du style du Bayon.

C'est Ganeśa (fin du XIIe - début du XIIIe siècle), dieu de la sagesse et de l’intelligence entre autres, qui a la capacité d'écarter les obstacles. Là encore, je ne vous raconte pas comment il s'est retrouvé avec une tête d’éléphant...

Il fait peur Dvārapāla (deuxième moitié du XIIe siècle), la divinité gardienne des portes des temples et monastères bouddhiques et hindouistes.

On va maintenant dans la partie indonésienne voir ce Bodhisattva Avalokiteśvara (VIIIe-IXe siècle) qui incarne la compassion ultime. Ok, on va faire une pause... Bodhisattva est celui qui a formé le vœu de suivre le chemin indiqué par le Bouddha Shākyamuni pour atteindre d'abord son propre éveil et aider ensuite les autres êtres sensibles à s'éveiller. Avalokiteśvara est l'un des Huit Grands Bodhisattvas. Ça va mieux ?

Dans l'espace vietnamien, ce tambour du Sông Dà dit « tambour Moulié » (milieu du premier millénaire avant notre ère) se retrouve généralement dans les tombes des personnages de haut rang. Il semblerait avoir un rôle étendu, non seulement dans certains cultes de fécondité, mais peut-être aussi dans la plupart des rites communautaires et claniques.

L'art du Champā a produit ce Śiva (XIe-XIIe siècle), dieu hindou représentant la destruction mais qui a pour but la création d'un monde nouveau. Une sorte d'anarchiste ou communiste...

Ainsi que ce dragon-makara (XIIe-XIIIe siècle), créature marine à la queue de poisson ou de crocodile qui peut prendre le corps de différents animaux terrestres (antilope, éléphant, tigre, dragon). Monture de Varuna, il présente la dualité entre le bien et le mal.

Direction l'Inde avec ce magnifique sarcophage provenant d'une sépulture mégalithique (IIe siècle avant notre ère).

Śiva natarāja (XIe siècle) est la version de Śiva (vous suivez ? On vient d'en parler) qui accomplit la danse cosmique de la destruction et de la création de l'univers.

Allez, on va au 1er étage pour visiter la Chine antique. Je crois que cette bouteille en forme d'amphore est la plus ancienne pièce du musée : elle date de 4800 avant notre ère !

En Chine bouddhique il y a cette très belle statue d'une rare qualité psychologique de l'Arhat Tâmrabhadra (dynastie Liao ou Jin). Elle figure un disciple de Buddha qui a atteint un tel degré de sagesse qu'il échappera à la réincarnation et connaîtra avec la mort, l'extinction complète. Il paraît que c'est bien, on peut difficilement faire mieux en Asie...

Encore un Bodhisattva Avalokiteśvara (cinq dynasties), mais cette fois-ci « aux mille bras et mille yeux » à cause d'une histoire trop longue à raconter...

On retrouve un Arhat assis datant de la dynastie Ming, 18e année de l'ère Chenghua (1482).

L'art bouddhique du Népal a engendré cette Dākinī (début du XVIIIe siècle ?) qui danse dans le ciel pour des raisons qui sont trop complexes pour que Dr.jéjé puisse vous les expliquer avec un nombre de phrases raisonnable. On en reste donc là !

Hayagrīva (XVe-XVIe siècle) est la forme courroucée du Bodhisattva Avalokiteśvara. Lorsque comme ici, il apparaît avec son épouse, il symbolise la sagesse et la connaissance supérieure.

Et ici, le masque de Śiva Bhairava (XVIe-XVIIe siècle) représentant Śiva sous une forme terrifiante, violente et « impure », puisqu’elle est intimement liée au mythe de la décapitation de Brahmā.

Et là, un Bodhisattva (Ier-IIIe siècle) debout, du Pakistan (art du Gandhâra).

Ces stūpa du monastère de Tapa-Kalan (IVe-Ve siècle) évoquent l'époque bouddhique de l'Afghanistan d'alors.

Le 2ème étage est notamment consacré à la Chine classique, comme vous pouvez le voir avec cette paire de cabinets pour livres et rouleaux du début du XVIIe siècle.

Mais aussi à la Corée et au Japon comme en témoigne ce Bishamonten (époque de Kamukara, début du XIIIe siècle), divinité défendant la loi bouddhique. On peut également l'appeler Vaiśravaṇa.

Enfin, on passe rapidement le 3ème étage (où sont exposés quelques objets de la Chine des Qing) pour se rendre dans la rotonde du 4ème. En ce moment, il y est présenté l'étrange Round Table de Chen Zhen, un artiste contemporain chinois. Son œuvre, des chaises encastrées dans une table symbolisant l’ordre humain idéal, développe les idées de respect mutuel, d’égalité et de multiculturalisme. Évidemment... Sinon, d'ici il y a une très belle vue sur Paris.

Dr.jéjé et Latourbe ont trouvé ce musée fort dépaysant. Cependant, révisez votre bouddhisme car sinon, en l'absence de Dr.jéjé, vous risquez vite d'être perdus au milieu de toutes ces divinités étrangères à notre culture occidentale.