Ne vous inquiétez pas fidèles lecteurs, Dr.jéjé reprend les rennes de votre blog préféré ! Ce n'est pas que Latourbe ait rédigé un billet inintéressant - il est même plutôt de bonne facture -, mais bon, en toute modestie il faut bien avouer qu'il est impossible de rivaliser avec l'unique et incroyable Dr.jéjé...
Ce billet, consacré à la découverte du 8ème arrondissement, débute place de l’Alma, devant la Flamme de la Liberté, reproduction en vraie grandeur de la torche que tient la statue de la Liberté à New York. Elle a été offerte à la France par les États-Unis en 1989, et symbolise l'amitié unissant les deux pays. La Flamme est installée au-dessus du tunnel où la princesse Diana a trouvé la mort en 1997. C'est pourquoi elle fait désormais également office de monument au souvenir pour les admirateurs de la princesse...
À proximité, au 15 avenue Montaigne, se trouve le théâtre des Champs-Élysées. On reconnaît immédiatement le style d'Auguste Perret, mais contrairement à ses habitudes, l'inconditionnel du béton a intégré du marbre blanc dans sa construction. Il a bien fait, parce que le résultat est remarquable !
De là on rejoint la rue Jean-Goujon, qui au numéro 23 abrite la chapelle Notre-Dame-de-la-Consolation. En 1897, se tenait ici le Bazar de la Charité, une organisation caritative destinée à aider les plus démunis. Un jour où une foule immense se pressait dans la baraque, un cinématographe pris feu et détruisit le Bazar...
... Plus de 120 victimes furent retirées des décombres. Peu après, des dons permirent aux familles d'acheter le terrain où se tenait le Bazar, et d'y faire édifier cette somptueuse chapelle à la mémoire des victimes.
On est ici au 55 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, devant le palais de l’Élysée. C'est ici que le président de la République réside. Sachez qu'auparavant le palais a notamment appartenu à la Pompadour, Murat, Napoléon Ier... Louis-Napoléon Bonaparte est le premier président de la République à s'y installer en 1848. Mais ce n'est qu'en 1879 que l'Élysée devient officiellement la résidence des présidents de la République. Le Ministère de l'Intérieur se situe juste au coin de la rue, place Beauvau.
Pas loin, il y a la place de la Concorde. Sur cette belle photo, on peut distinguer le dôme des Invalides, l'Assemblée nationale et l'obélisque de Louxor, vieux de 3 300 ans. Ce dernier fut transporté en France en 1836 et Louis-Philippe le fit placer au centre de la place. Sachez que c'est ici que furent guillotinés Louis XVI, Marie-Antoinette, Danton, Robespierre, etc.
Ces plaques témoignent de l'instabilité politique française. En effet, la place s'est appelée Louis XV, puis place de la Révolution en 1792, place de la Concorde sous le Directoire, à nouveau place Louis XV puis place Louis XVI (visible sur cette photo du mur de l'Hôtel de Crillon) sous la Restauration, et place de la Charte en 1830. Depuis la Monarchie de Juillet, elle reporte le nom de place de la Concorde.
La place s'ouvre sur la rue Royale, où l'on peut voir, à côté du célèbre restaurant Maxim's, une affiche de la mobilisation générale de 1914 protégée par un coffrage vitré. En fait, c'est un fac-similé. L'affiche - oubliée - originale avait été repérée par un passant observateur en 1919.
Au bout de la rue, trône la monumentale église de la Madeleine, sur la place homonyme. On dirait le Parthénon d'Athènes, mais pas cassé. Sa construction fut décidée par Napoléon Ier afin de glorifier sa Grande Armée...
... Le bâtiment faillit être transformé en monument expiatoire à la mémoire de Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette (finalement une chapelle expiatoire fut édifiée à proximité), puis en gare ferroviaire, avant de devenir une église en 1845.
Si vous avez emprunté le même chemin que Dr.jéjé, et que comme lui vous aimez bien égayer vos visites à l'aide de quelques litres de bière, il est temps d'aller faire pipi. Chouette ! Sur la place de la madeleine il y a des toilettes publiques...
... qui valent le coup d'œil ! Ces toilettes de style Art nouveau datent de 1905. Je ne vous raconte pas comment la dame pipi m'a engueulé pour avoir osé prendre ce cliché (je ne comprend toujours pas pourquoi Latourbe a refusé de photographier ces toilettes !?!).
On poursuit la visite en empruntant le boulevard Malesherbes, qui mène jusqu'à la place Saint-Augustin, où se trouve l’église Saint-Augustin. Elle a été conçue par Victor Baltard à la fin du 19e siècle dans le quartier de la Petite Pologne. Elle est le premier édifice d’une telle ampleur à ossature métallique (100 mètres de long pour une hauteur de 80 mètres).
De là, on prend la rue de la Boétie. Au 55, il a le siège de l'UMP. Heu... Populaire ? Dans le 8ème arrondissement ??? Remarquez, les socialistes c'est pas mieux !
On continue jusqu'au Faubourg-Saint-Honoré où se trouve, au 154, l’église Saint-Philippe-du-Roule. Ce superbe édifice inspiré de l'antiquité classique fut construit dans les années 1770 sur l'emplacement de la modeste chapelle du hameau du Roule. Évidemment, après son annexion à Paris il a fallu ériger une église digne de la nouvelle population du quartier...
Puis on rejoint la rue de Courcelles (tous ces noms de rues ont tendance à me rappeler le Monopoly) où est installé un étrange bâtiment (au n° 48) : c'est la maison qu'un jeune Chinois, M. Loo, étudiant en France, puis commerçant d'antiquités orientales, a fait construire dans les années 1920. Avec Latourbe nous sommes entrés dans la pagode qui abrite toujours une galerie. Ce fut l'occasion de croiser le descendant de M. Loo qui ne ressemble absolument pas à un Chinois...
N'oubliez pas de passer par la rue Daru où siège au n° 12, la magnifique cathédrale orthodoxe russe Saint-Alexandre-Nevsky. Consacrée en 1861, Pablo Picasso y a épousé en 1912 la danseuse russe Olga Khokhlova.
On termine la visite au parc Monceau. Une rotonde marque l'entrée qui donne sur le boulevard de Courcelles. En 1769, le duc de Chartres fit aménager ici une maison de campagne et ses jardins à proximité du hameau de Monceaux.
Le parc est diminué en 1787, à l'époque de la construction du mur des Fermiers généraux (la rotonde est l'un des vestiges) et devient bien national à la Révolution.
En 1773, le duc de Chartres récupère ces colonnes de la naumachie du parc. Il s'agit de fragments du monument funéraire que Catherine de Médicis avait ordonné pour elle et sa famille à la basilique de Saint-Denis.
Pas mal du tout le 8ème, hein ?
samedi 12 mars 2011
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