lundi 26 avril 2010

2ème arrondissement

La visite du 2ème arrondissement débute place Boieldieu, où se situe le théâtre national de l’Opéra-Comique. L’Opéra-Comique a été fondé en 1714, sous le règne de Louis XIV, par un décret obligeant à intercaler des dialogues parlés dans les œuvres chantées. Et ce, pour ne pas concurrencer la Comédie-Française. Sachez juste que le théâtre est à cet emplacement depuis 1783, et dans sa forme actuelle depuis 1898, après avoir été plusieurs fois détruit par des incendies.

Ensuite, on se rend place de la Bourse, où se trouve le Palais Brongniart, qui accueillait la Bourse de Paris jusqu'à ce que les cours soient gérés par informatique en 1987. La construction de l'édifice, entouré d'un péristyle de style corinthien, fut confiée par Napoléon Ier en 1807 à l'architecte Alexandre Théodore Brongniart - d'où son nom - et terminé par Éloi Labarre en 1825, le premier étant mort entre-temps. Désormais c'est un lieu de conférences, séminaires et réceptions.

La célèbre salle de cinéma du Grand Rex est située au n°1 boulevard Poissonnière, sur les grands boulevards. Ce modèle réduit du célèbre Radio City Music Hall de New York a été construit au début des années 1930. Le cinéma et sa façade art-déco sont, depuis 1981, inscrits à l'inventaire des monuments historiques.

Tout au bout de la rue Saint-Denis, la porte Saint-Denis marque la limite avec le 10ème arrondissement. C'est un arc de triomphe érigé en 1672, inspiré de l'arc de Titus à Rome, pour remplacer la porte fortifiée de l'enceinte de Charles V, du fait de l'agrandissement du Paris d'alors.

Nous terminons la visite au 20 rue Étienne-Marcel, avec la tour de Jean sans Peur, vestige de l'hôtel des ducs de Bourgogne, et rare exemple d'architecture féodale dans la capitale. Elle a été édifiée entre 1409 et 1411 par le duc de Bourgogne pour fortifier sa résidence parisienne, afin de s'y enfermer après avoir fait assassiner Louis d'Orléans, frère du roi, le 23 novembre 1407, provoquant ainsi une guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Ah, l'armagnac...

Comme vous pouvez le voir, la sélection des monuments du plus petit arrondissement de Paris, opérée par Dr.jéjé, est assez maigre. Cependant, il nous faudra revenir, notamment pour visiter Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, magnifique église de style néoclassique, située 25 rue de la Lune, qui malheureusement en pleine restauration, était entièrement bâchée.

Le musée du quai Branly

Le musée du quai Branly est situé quai Branly dans le 7ème arrondissement. Pour vous y rendre, le plus facile c'est d'emprunter la ligne 9 du métro (station Iéna ou Alma-Marceau) ou la ligne C du RER (station Pont de l'Alma ou Champ de Mars-Tour Eiffel).

Ce musée, réalisé par Jean Nouvel, a été inauguré le 20 juin 2006 par Jacques Chirac. Ce dernier, passionné par les arts dits premiers, est à l'origine de ce projet.

D'entrée, on est mis dans l'ambiance avec cette tête de moaï, de l'île de Pâques, qui nous accueille.

La galerie principale, longue de 200 mètres, est répartie en grandes « zones » continentales : l’Afrique, l’Asie, l’Océanie et les Amériques. Notons qu'elle est plongée dans une pénombre, qui a eu pour effet de maintenir Dr.jéjé et Latourbe dans une certaine léthargie tout au long de la visite.

Là, ce sont des tambours à fente et des sculptures de grades, venant de Vanuatu, en Mélanésie.

Et ici, des poteaux funéraires de l'île - australienne - bathurst, berceau de la tribu aborigène Tiwi.

Mais aussi, la statue d'ancêtre Sumba, des petites îles de la Sonde orientales, de la région Waikabubak. Oh ! mais qu'est ce qu'il est en train de...

Il y a également de nombreuses statues africaines et autres bibelots relatifs à la fertilité.

Terrifiante cette oeuvre de la population nigérienne Ejagham, de la région de la Cross River, qui mélange cuir d'antilope, crâne et cheveux humains.

Les figures de ce mât, représentent les personnages du mythe Peesunt. C'est une histoire avec des ours qu'affectionne tout particulièrement la population Nisga'a, du village d'Angidah, au Canada, en Colombie britannique.

N'oublions pas la puissante déesse de l'eau aztèque, Chalchiuhtlicue.

Enfin, une des mezzanines, dédiée aux expositions temporaires, présentait une étonnante collection portant sur le sexe, la mort et le sacrifice dans la religion Mochica.

Bon d'accord, ces objets ne reflètent pas les mœurs des Mochica, et servent seulement à symboliser des opérations cosmologiques abstraites...

... mais quand même, imaginez les questions auxquelles doivent répondre les parents qui amènent leurs enfants au musée !

Heu... là, c'est un papa et une maman qui... pratiquent un rituel...

dimanche 4 avril 2010

Le Palais-Royal

Juste à côté du palais du Louvre, dans le 1er arrondissement, se trouve le Palais-Royal (station Palais Royal — Musée du Louvre des lignes 1 et 7 du métro). Sa construction a débuté en 1622, à la demande du cardinal de Richelieu. En 1648, à l’époque de la Fronde, les Parisiens envahissent le palais pour s’assurer que le jeune Louis XIV et sa mère, qui y résidaient, n’ont pas pris la fuite. Cet épisode traumatisant pour le jeune roi, l'incitera à déplacer le pouvoir royal hors de Paris, à Versailles. Aujourd'hui, il abrite le Conseil d’État, le Conseil constitutionnel, le Ministère de la Culture et la Comédie-Française (tout à gauche, sur la photo).

Les Deux Plateaux, communément appelé « colonnes de Buren », est une installation qui occupe les 3000 m² de la cour du palais. C'est une œuvre constituée d'un maillage de 260 colonnes de marbre blanc zébré de noir, de tailles différentes, qui laisse Dr.jéjé perplexe. Certainement le résultat d'un homme à l'esprit torturé et instable... à qui l'on peut également attribuer la paternité de la Fête de la Musique. Il est bizarre Jack !

Le Palais-Royal abrite également un jardin de 20 000 m² bordé de galeries, au-dessus desquelles des célébrités y vivent ou y ont vécu, tel Colette.

Pour le bonheur de ses lecteurs, Dr.jéjé va maintenant partager la visite de l'intérieur du palais, qu'il a faite avec Latourbe, lors des dernières journées du patrimoine. Pour commencer, on peut voir sur le bureau du ministre de la Culture les portraits des deux hommes qui ont tant compté pour lui : son oncle et l'actuel roi de Franc... oups, président de la république.

Ensuite, on peut notamment accéder à la salle du contentieux du Conseil d'Etat. Bon d'accord, ça n'intéresse que les juristes... mais sachez qu'auparavant, en ce lieu se dressait une salle de théâtre, dans laquelle Molière et sa troupe se produisaient régulièrement. Et c'est là que le 17 février 1673, durant une représentation du Malade imaginaire, il est pris d'un malaise, avant de décéder quelques heures plus tard à son domicile.

Enfin, on termine la visite en passant par le Conseil constitutionnel. Ci-dessous, c'est la salle où les candidats à l'élection présidentielle doivent apporter les 500 « parrainages » d'élus.

Ici, c'est le bureau de la salle des séances du Conseil constitutionnel, sur lequel on peut notamment voir les noms des deux anciens présidents... tant qu'ils sont encore vivants.

Et enfin, le bureau du président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré. Et c'est qui son papa ? Hé ben, le papa de la Constitution. Si c'est pas du déterminisme ça !

1er arrondissement

La visite du 1er arrondissement débute place Joachim-du-Bellay, dans le quartier des Halles, où se situe la fontaine des Innocents réalisée en 1550. En arrière-fond vous pouvez apercevoir le Forum des Halles.

Dr.jéjé vous conseille de vous rendre rue de la Ferronnerie, située juste à côté, où les armes d'Henri IV sont sculptées sur le sol, indiquant le lieu du régicide.

Toujours dans le même quartier, l’église Saint-Eustache est réputée être la seconde plus grande de Paris, après Notre-Dame. Sur la photo vous pouvez voir que sa façade n'a jamais été achevée, mais aussi les camions qui amènent la soupe pour les pauvres.

La construction de l'église a débutée au 16ème siècle pour accompagner le développement économique et démographique de l'agglomération d'alors, qui s'est constituée autour des Halles.

Grandiose n'est-ce pas ?

Colbert y fut inhumé en 1683. Notez également que Louis XIV a fait sa première communion dans cette église, que Richelieu, Molière et madame de Pompadour y furent baptisés, ou que les obsèques de La Fontaine, Mirebeau et Mozart y furent célébrées.

En sortant de l'église, on tombe sur la Bourse du Commerce à laquelle est accolée la colonne Médicis. C'est le seul vestige de l'hôtel construit en 1572 par Catherine de Médicis. Cette tour de 31 mètres a certainement été construite pour que son astrologue puisse lui lire l'avenir dans les astres.

A proximité, rue du Louvre, se situe l'église Saint-Germain-l'Auxerrois. Ses éléments les plus anciens datent du XIIe siècle , mais malheureusement, il ne reste aucune trace des origines mérovingiennes de l’édifice. Sachez que c’est de son clocher qu’est donné, la nuit du 24 au 25 août 1572, le signal du massacre de la Saint-Barthélemy. Le beffroi de style gothique flamboyant, qui relie l'église à son pendant, la mairie du 1er arrondissement, fut construit sous le Second Empire, par le baron Haussmann.

Enfin, au 296 rue Saint Honoré, se dresse l’église Saint-Roch, dont la première pierre fut posée par le futur Louis XIV le 23 mars 1653. Notez que le parvis de l’église fut le théâtre de combats durant l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795).

A l'intérieur, on peut voir de superbes peintures ornant le plafond.