dimanche 4 avril 2010

Le Palais-Royal

Juste à côté du palais du Louvre, dans le 1er arrondissement, se trouve le Palais-Royal (station Palais Royal — Musée du Louvre des lignes 1 et 7 du métro). Sa construction a débuté en 1622, à la demande du cardinal de Richelieu. En 1648, à l’époque de la Fronde, les Parisiens envahissent le palais pour s’assurer que le jeune Louis XIV et sa mère, qui y résidaient, n’ont pas pris la fuite. Cet épisode traumatisant pour le jeune roi, l'incitera à déplacer le pouvoir royal hors de Paris, à Versailles. Aujourd'hui, il abrite le Conseil d’État, le Conseil constitutionnel, le Ministère de la Culture et la Comédie-Française (tout à gauche, sur la photo).

Les Deux Plateaux, communément appelé « colonnes de Buren », est une installation qui occupe les 3000 m² de la cour du palais. C'est une œuvre constituée d'un maillage de 260 colonnes de marbre blanc zébré de noir, de tailles différentes, qui laisse Dr.jéjé perplexe. Certainement le résultat d'un homme à l'esprit torturé et instable... à qui l'on peut également attribuer la paternité de la Fête de la Musique. Il est bizarre Jack !

Le Palais-Royal abrite également un jardin de 20 000 m² bordé de galeries, au-dessus desquelles des célébrités y vivent ou y ont vécu, tel Colette.

Pour le bonheur de ses lecteurs, Dr.jéjé va maintenant partager la visite de l'intérieur du palais, qu'il a faite avec Latourbe, lors des dernières journées du patrimoine. Pour commencer, on peut voir sur le bureau du ministre de la Culture les portraits des deux hommes qui ont tant compté pour lui : son oncle et l'actuel roi de Franc... oups, président de la république.

Ensuite, on peut notamment accéder à la salle du contentieux du Conseil d'Etat. Bon d'accord, ça n'intéresse que les juristes... mais sachez qu'auparavant, en ce lieu se dressait une salle de théâtre, dans laquelle Molière et sa troupe se produisaient régulièrement. Et c'est là que le 17 février 1673, durant une représentation du Malade imaginaire, il est pris d'un malaise, avant de décéder quelques heures plus tard à son domicile.

Enfin, on termine la visite en passant par le Conseil constitutionnel. Ci-dessous, c'est la salle où les candidats à l'élection présidentielle doivent apporter les 500 « parrainages » d'élus.

Ici, c'est le bureau de la salle des séances du Conseil constitutionnel, sur lequel on peut notamment voir les noms des deux anciens présidents... tant qu'ils sont encore vivants.

Et enfin, le bureau du président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré. Et c'est qui son papa ? Hé ben, le papa de la Constitution. Si c'est pas du déterminisme ça !

1 commentaire:

  1. Ah je n'avais jamais réalisé que tant d'institutions diverses se partageaient le Palais Royal, qu'en inconditionnel d'Alexandre Dumas je devrais bien connaître cependant ; ni que les colonnes de Buren étaient situées là.
    Bon quant à ces colonnes, inutile d'en rajouter, tout a déjà été dit à maintes reprises. S'agit-il d'un gaspillage éhonté des deniers publics pour une oeuvre contestable? Incontestablement oui, c'est à chier, et vingt-cinq ans après c'est toujours aussi à chier.

    Quant au bureau du Ministre de la Culture, d'habitude il y a d'autres photos, mais pour recevoir le public ses services ont rangé celles de ses mignons de l'ancien royaume de Siam. Béh oui, un ministre de la République se doit de respecter la laïcité, il ne peut pas afficher son goût pour les moeurs de certains membres du clergé séculier de l'Eglise catholique apostolique et romaine.

    C'est donc ici que Jean-Baptiste Poquelin est passé de vie à trépas, forcément la pièce ne pouvait être que le Malade Imaginaire...
    Le Dr.Jéjé connaît-il l'anecdote liée à ce décès, à l'origine d'une tradition?
    Molière portait ce jour-là un pourpoint de couleur verte. Depuis les gens de théâtre évitent de porter du vert sur scène, cela est censé porter malheur...


    Pourquoi préciser que les anciens Présidents de la République sont membres du Conseil Constitutionnel de droit... "tant qu'ils sont encore vivants"?
    Cela paraît aller de soit non?

    Hmmm... quoique j'admets que pour Giscard, on ne verrait pas trop la différence. Si ça se trouve ça fait même longtemps que c'est sa momie qui siège.

    Quant à Jean-Louis Debré, je doit avouer que j'ai longtemps tenu le fiston, infiniment moins brillant que le père, pour un simple séide de la Chiraquie, qui n'avait pour lui que son patronyme, et la fidélité et la ténacité d'un bouledogue - et manquant singulièrement de subtilité.
    Mais depuis qu'il a été au perchoir du Palais Bourbon, puis à la tête du Conseil Constitutionnel, force est de reconnaître que nous avons là un très honnête serviteur de la République, et qui remplit son rôle de manière remarquablement impartial au delà des clivages partisans.
    (il est vrai qu'entre l'héritier du gaullisme et l'actuelle droite au pouvoir, vulgaire -pardon, "décomplexée" -, rapace et inféodée aux pires dérives du libéralisme, on a quasi affaire à deux courants politiques antagonistes).



    Sinon, les institutions incarnées dans les belles pierres, les ors de la République... tout ça c'est bien beau, mais à quant une visite du Dr.Jéjé à Rungis?

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