La visite du 19ème arrondissement débute dans la très asiatique rue de Belleville. C'est la principale rue de l'ancien village de Belleville, annexé à Paris en 1860. Elle doit son nom à la déformation du terme Belle vue, puisque la commune a été créée sur la plus haute colline de la capitale.
Au 80 rue Rébeval, il y a ce joli bâtiment en briques qui fut l'usine Meccano dans les années 1920. Mais si, vous savez, le célèbre jeu de construction métallique...
On continue de descendre la rue jusqu'au 55, où se trouve la cité Jandelle. C'est une impasse qui fut jadis un des chemins qui menait jusqu'à la butte de Chaumont. Il reste encore quelques maisons de campagne du vieux Belleville. Que c'est calme...
On se dirige ensuite au 13 rue de la Villette, où la villa de l'Adour, avec sa verdure, permet également de retrouver l'ambiance des villages parisiens d'autrefois.
On retourne rue de Belleville, au 139, pour visiter l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville. Construite à partir de 1854, elle est l'œuvre de Jean-Baptiste-Antoine Lassus, et c'est l'une des premières églises d'architecture néogothique construite à Paris.
Le petit lotissement des rues Émile-Desvaux et Paul de Kock est composé de maisons datant des années 1930 qui lui confèrent un aspect provincial et pittoresque.
C'est charmant, hein ?
Le 19ème arrondissement souffre généralement d'une mauvaise réputation. Ceux qui la colportent ne se sont certainement jamais aventurés dans le quartier de la Mouzaïa. La rue de Mouzaïa dessert un grand nombre d'allées flanquées de superbes maisonnettes et jardins, comme la villa du Progrès par exemple.
Mis à part les affreux immeubles qui gâchent un peu la vue, on se croirait presque dans le 16ème. Les villas de la Mouzaïa ont été construites sur d'anciennes carrières de gypse, exploitées depuis le Moyen Âge jusqu'au XIXe siècle. À la fin du XIXe siècle, après que furent comblées les carrières, ces logements accueillirent des ouvriers... aujourd'hui disparus.
Aussi, au 9 de la rue de Mouzaïa se trouve l'église Saint-François-d'Assise. Elle a été édifiée au tout début du XXe siècle, dans un beau style roman italien.
À l'intérieur, ne ratez pas l'énorme mosaïque de style byzantin représentant le Christ en croix, etc. Lors de notre visite, on a assisté à une sympathique chorale franco-béninoise pleine de gaieté. Latourbe l'a même accompagné en tapant dans ses mains...
On se rend maintenant au 93 rue de Crimée pour découvrir, blottie au fond d’un îlot verdoyant, l'étonnante église Saint-Serge. Construite en 1861, cette chapelle est à l'origine une paroisse protestante, fréquentée par l'immigration prussienne.
Après la guerre, elle est réquisitionnée et vendue à l'Église orthodoxe pour répondre à l'afflux de Russes, fuyant la révolution soviétique. L'odeur du bois et l'atmosphère des lieux sont très agréables...
L'intérieur est magnifique, notamment l'iconostase qui sépare la nef du sanctuaire avec toutes ses icones.
Passons au parc des Buttes-Chaumont. Il a été créé dans les années 1860 à la demande de Napoléon III. Inauguré lors de l'Exposition universelle de 1867, les 25 hectares du parc sont installés sur d'anciennes carrières de gypse. Le centre du lac est occupé par l'île du Belvédère...
... et surmonté d'un kiosque : le temple de la Sibylle. Avec Latourbe on s'y est rendu en passant par une passerelle suspendue. De là, le panorama est superbe. Regardez, on voit le Sacré-Cœur. D'ailleurs, on a joué aux touristes en demandant à quelqu'un de nous prendre en photo...
En contrebas de la cascade il y a une grotte. En réalité, c'est l'ancienne entrée d'une carrière souterraine. Tout est artificiel, même les impressionnantes stalactites.
À proximité, la butte Bergeyre, à laquelle on accède par la rue Georges-Lardennois, culmine à une centaine de mètres d'altitude. On y trouve un tranquille petit lotissement bâti pendant l'entre-deux-guerres.
Là encore, la vue sur le Sacré-Cœur est splendide.
Le 19ème arrondissement abrite également, place du Colonel-Fabien, le siège du Parti communiste français. Il est l'œuvre du célèbre architecte Oscar Niemeyer (1971). Ben oui, c'est un coco !
On termine la visite place de la Bataille-de-Stalingrad, occupée par la rotonde de la Villette. Construite dans les années 1780, elle servait de bureau d’octroi de l’enceinte des Fermiers Généraux, destiné à percevoir les taxes sur les marchandises qui entraient dans la capitale.
La place ferme le bassin de la Villette. Après, c'est le canal Saint-Martin.
Alors ? Pas mal du tout le 19ème arrondissement !
lundi 30 mai 2011
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