lundi 17 mai 2010

4ème arrondissement

On débute la visite du 4ème arrondissement de Paris place de l'Hôtel de Ville où il y a... l'Hôtel de Ville de Paris. Ce dernier fut reconstruit entre 1871 et 1882, après le terrible incendie qui le décima, lors de la Commune. C'est François Ier qui a décidé la construction du premier Hôtel de Ville, dont l'édification a débuté en 1533 pour ne s’achever qu’en 1628. Aujourd'hui, la façade de ce superbe bâtiment de style renaissance est ornementée de 136 illustres personnages tels Richelieu, Voltaire ou Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc.

Le 4ème arrondissement, c'est aussi le quartier du Marais très apprécié par un certain type d'homme. Le maire de Paris s'y est très bien intégré paraît-il.

Pas loin, au 39 rue de Rivoli, il y a la tour Saint-Jacques, autrefois point de repère pour les pèlerins de Saint-Jacques, qui prenaient la route de Compostelle. La tour est l'ancien clocher de l'église Saint-Jacques-la-Boucherie, construite au début du XVIème siècle, qui malheureusement ne résista pas à la furie révolutionnaire.

Rendons-nous ensuite au 76 rue de la Verrerie, où se situe l’église Saint-Merri. Plusieurs fois reconstruit, l’édifice actuel a été édifié entre 1515 et 1612, dans un style entièrement flamboyant, en hommage à l’abbé saint Médéric.

N'hésitez pas à visiter l'intérieur de l'église qui possède notamment, une importante collection de peintures du XVIIe au XIXe siècles.

Jetez également un coup d'œil à l'église Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux, rue des Blancs-Manteaux. Datant de la fin du XVIIe siècle, elle aussi remplace une église plus ancienne, celle du monastère des Blancs-Manteaux, fondée par un ordre mendiant dont les membres portaient sur leur habit un « manteau blanc ».

N'oublions pas l'église Saint-Gervais-Saint-Protais, place Saint-Gervais, de style gothique mais dotée d'une magnifique façade inspirée par le classicisme français. Notez qu'au Moyen Age, on rendait justice devant l'orme planté sur le parvis de l'église. Bon d'accord, ce n'est pas l'arbre d'origine, mais quand même...

L'intérieur est également remarquable. Notez l'absence de sièges confortables au profit de petits tabourets. A mon avis, ça favorise la pénitence.

Aux 11 et 13 rue François-Miron, il y a deux maisons d'aspect médiéval, l'une à l'enseigne du Faucheur et l'autre à celle du Mouton. Elles sont attestées du début du XVIème siècle, et en 1607, un édit leur a ordonné de couvrir de plâtre les pans de bois constituant l'armature afin de limiter les risques d'incendie. Mais bien sûr qu'elles ont été restaurées !

Au 99, rue Saint-Antoine, se trouve l'église Saint-Paul-Saint-Louis. La première pierre de l'église actuelle fut posée par le roi Louis XIII en 1627 pour les Jésuites. Et la première messe fut célébrée par le cardinal de Richelieu en mai 1641. Admirez son style inspiré du baroque italien.

Superbe la coupole, hein ?

Et là, Le Christ en agonie au jardin des oliviers de Delacroix, rien que ça !

Dans la même rue, au 17, vous trouverez le temple Sainte-Marie bâti en 1632. En fait, c'est l'ancienne église du couvent de la Visitation Sainte-Marie, qui fut détruit à la Révolution. L'église fut affectée au culte réformé en 1802. Son dôme de 13,5 mètres de diamètre peut être considéré comme une première esquisse de celui des Invalides.

Si vous êtes dans le coin, profitez-en pour faire un petit tour vers la charmante place des Vosges. C'est certainement la plus ancienne de Paris. Sa construction débuta en 1605 sous le règne d'Henri IV, et fut inaugurée en 1612, à l'occasion des fiançailles de Louis XIII et d'Anne d'Autriche. Richelieu ou Victor Hugo y ont résidé.

Direction rue des Jardins Saint-Paul, où l'on peut voir un fragment de l'ancienne enceinte de Philippe Auguste, commencée en 1190. Un sacré fragment puisqu'il est long de 70 mètres. Aujourd'hui, elle abrite un terrain sportif : regardez, il y a des gamins qui jouent à la balle...

Au 1 rue du Figuier, il y a l'admirable hôtel des archevêques de Sens, devenu bibliothèque Forney. Construit au XIVème siècle, il a été entièrement remanié en 1474.

A ne pas manquer : le boulet toujours visible qui s'est fiché dans la façade lors des journées révolutionnaires de 1830.

On termine la visite avec des vestiges de la forteresse de la Bastille. Tout d'abord, les pierres d'une des tours qui ont été déplacées dans le square Henri-Galli.

Mais aussi, on distingue au débouché du canal Saint-Martin, dans le bassin de l'Arsenal, un pan entier de muraille, ancien mur de fossé. D'ici, on peut voir, à l'emplacement de l'ancienne forteresse, la Colonne de Juillet de la place de la Bastille, qui commémore le renversement de la monarchie de Charles X les 27, 28 et 29 juillet 1830.

1 commentaire:

  1. Je passe sur la remarque homophobe pour aller directement à la tour St Jacques : même à l'époque, il devait falloir être sacrément c(h)réti(e)n pour rater Paris en venant du Nord pour aller en Gallice ; par ailleurs pourquoi cette tour en particulier aurait-elle constitué un amer remarquable parmi tous les édifices en hauteur de Paris (clochers, beffroi, tours de guet, etc...)?

    Et pour en rester au médiéval, étonnant ces deux maisons à colombage et l'hôtel des archevêques de Sens, ça a un côté très bourguignon.

    Pour finir, petite devinette : le Dr Jéjé sait-il où Louis XIII Le Juste et l'infante d'Espagne ont convolé? (Ce mariage prit d'ailleurs plus d'un an à être consommé, le bon roi, paraît-il, ayant été du genre à fréquenter le Marais...)

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