En avant pour la visite du 3ème arrondissement, qui débute au 51 rue de Montmorency, avec la plus vieille maison de Paris. Bon d'accord, avec les restaurations dont elle a fait l'objet, elle n'a pas l'air de dater de 1407. Mais elle a bien été construite par l'écrivain-juré de l'Université de Paris, Nicolas-Flamel, pour loger gratuitement des pauvres gens, à condition de prier pour leur bienfaiteur. Une inscription en témoigne encore sur un bandeau courant le long de la façade : "Nous homes et femes laboureurs demourans ou porche de ceste maison qui fut faite en l'an de grâce mil quatre cens et sept somes tenus chascun en droit soy dire tous les jours une paternostre et un ave maria en priant Dieu que sa grâce face pardon aus povres pescheurs trespasses Amen". On pourrait croire que c'est un candidat de télé-réalité qui l'a écrit...
Pas loin, rue Saint-Martin, se trouve l'église Saint-Nicolas-des-Champs de style gothique flamboyant. L'origine de l'église correspond à la création, au XIème siècle, du "beau bourg" qui groupa ses habitants autour du prieuré de Saint-Martin-des-Champs. Devenu paroisse en 1184, elle est reconstruite à partir de 1420. Du 15ème au 17ème siècle, d'autres éléments viendront embellir l'édifice.
En remontant toujours la même rue, on arrive au Musée des arts et métiers. On peut y voir une tour du XIIIème siècle, vestige de l'enceinte d'un monastère clunisien. Menacée de démolition au XIXème siècle, cette tour est à l'origine du fameux mot de Victor Hugo : "Démolir la tour ? non ! L'architecte ? Oui !".
Enfin, au croisement de la rue Saint-Martin et des Grands Boulevards, il y a la porte Saint-Martin qui fut érigée en 1674 à l'emplacement d'une porte de l'ancienne enceinte de Charles V.
Rendons-nous au 57 rue Turbigo où se situe la plus grande cariatide de la capitale. Haute de trois étages vous pouvez apercevoir ses pieds derrière les arbres. Et ces grandes ailes qui semblent soutenir le balcon qui la surmonte...
Il y a également l'église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie, située rue du Temple, qui fut édifiée au milieu du XVIIème siècle. Aujourd'hui, elle est l'église conventuelle de l'ordre de Malte à Paris.
Mais le jour où Dr.jéjé et Latourbe l'ont visitée, elle était remplie d'asiatiques. On ne s'est donc pas trop attardés, on ne sait jamais... d'autant plus que la messe était célébrée en chinois, ou dans un incompréhensible idiome apparenté.
Cet immeuble qui n'a l'air de rien, devrait ravir l'un des admirateurs de Dr.jéjé toujours prompt à laisser quelques commentaires. En effet, c'est au 14 rue de la Corderie que la représentation de l'Association internationale des travailleurs à Paris se fixa en 1869. Mais surtout, c'est d'ici que le signal de la Commune de Paris fut donné, le 16 février 1871.
Rue des Francs-Bourgeois, il y a une étroite venelle qui, au Moyen Age, menait à un champ où s'entraînaient les arbalétriers. Dr.jéjé, faisant preuve de sagacité, pense que c'est pourquoi aujourd'hui elle se nomme... l'impasse des Arbalétriers. C'est en ce lieu précis, le 23 novembre 1407, que Louis d'Orléans, frère du roi Charles VI, fut assassiné par les sbires de Jean sans Peur, alors qu'il s'en retournait d'une visite à la reine Isabeau de Bavière à l'hôtel Barbette. Si vous êtes sérieux, vous avez lu le billet de la semaine dernière, et donc vous savez où il s'est réfugié après ça.
On termine la visite au square Georges-Cain, qui borde le Musée Carnavalet (le square porte le nom d'un ancien conservateur dudit musée, je subodore qu'il porte ce nom parce que...). Ce dernier l'utilise comme mouroir pour quelques-unes de ses œuvres. Vous pouvez notamment voir ci-dessous le fronton du pavillon central du Palais des Tuileries, encore noirci par l'incendie qui l'a détruit.
lundi 3 mai 2010
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Eh eh, forcément, y a de quoi faire dans les arrondissements du centre, ça grouille de monuments historiques. Pas mal du tout.
RépondreSupprimerMais rien sur Beaubourg, l'Hôtel de Ville? (Ou est-ce dans le IVème? Je ne me souviens plus).
... "fameux mot de Victor Hugo : "Démolir Latourbe ? non !"
Binh non, qui ferait les photos sinon?
"Mais le jour où Dr.jéjé et Latourbe l'ont visitée, elle était remplie d'asiatiques. On ne s'est donc pas trop attardés, on ne sait jamais..."
Faudrait voir à brider l'humour douteux, j'ai ri jaune...
"Cet immeuble qui n'a l'air de rien, devrait ravir l'un des admirateurs de Dr.jéjé toujours prompt à laisser quelques commentaires. "
Ah ah, on est plusieurs?
Attends un peu que les chars de l'Armée Rouge déferlent sur les Champs, je te ferai déporter au goulag, pourriture capitaliste.
"Si vous êtes sérieux, vous avez lu le billet de la semaine dernière, et donc vous savez où il s'est réfugié après ça."
DTC?
Oulah, désolé, je crois que je vais reprendre une infusion menthe-réglisse (oui, je continue à arrêter de fumer).
Mais il y a un indice : "le 23 novembre 1407". En fait il s'agit d'un complot maçon. Nanan, pas les loges de rite écossais qui conspirent avec les autres forces de l'Antifrance, juiverie internationale et communards de tous poils, mais bien les ouvriers du bâtiment, originaires du royaume de Portucale, qui avec une traîtresse toute lusitanienne ainsi qu'une truelle et une massette, délaissèrent l'édification de la demeure de Nicolas Flamel pour assaillir le duc d'Orléans et le faire passer de vie à trépas.
Question subsidiaire, est-ce qu'à l'époque le frère du roi était déjà nommé "Monsieur"? En tout cas visiblement il portait déjà le titre de duc d'Orléans.
B’allez, sur ce, je retourne m’atteler à ma tâche (pour une fois que j’ai un peu de travail, en ces temps de crise, faut que j’en profite…)