La Maison européenne de la photographie a pour mission la conservation et la diffusion de la photographie contemporaine. Elle est installée dans l'hôtel Hénault de Cantobre, situé 5 rue de Fourcy, dans le 4ème arrondissement (stations Saint-Paul de la ligne 1 du métro et Pont Marie sur la ligne 7). Lorsque nous nous y sommes rendus, deux expositions étaient présentées.
La première porte sur l'œuvre de Patrick Tosani. Il a par exemple réalisé Moitié # 1 en 2008. Oui, ce sont des photos agrandies d'une chaussure coupée en deux...
Avec sa série de « Masques » (1996) - des photographies de pantalons selon un angle original -, il s'interroge sur ce que contient le vêtement, ce qu'il révèle avec ce vide fictif, « à savoir le corps absent ou l'énigme du corps » !?!
La pluie virgule (1986) est issue de la série « Pluies ». Vous pouvez voir que « le trajet de l'eau est modifié à la mesure de la signification du signe de ponctuation ». Il faut savoir que la série ne se limite pas à la virgule... Cependant, pour l'artiste « c'est l'exacte correspondance entre ce qui advient et ce qui est nommé qui m'intéresse et particulièrement le potentiel descriptif de l'image ». Ok, en fait l'art contemporain consiste à réaliser n'importe quoi du moment qu'on le justifie avec des explications nébuleuses ! Dr.jéjé reconnaît toutefois que les photos sont très belles...
... comme celles de la série des « Portraits ». Il s'agit de la projection d'un portrait sur une page d'écriture Braille. Ici, Tosani souhaite « questionner la présence du réel dans l'image. Le flou n'appartient pas au réel, la mise au point oui. On pourrait substituer ici au mot réel, le mot photographie. C'est peut-être l'essentiel de mon travail de vouloir confondre réel et photographie ».
Le Coureur (1982) emprisonné dans un glaçon a beaucoup amusé Dr.jéjé et Latourbe. Avec les « Glaçons » l'artiste suggère notamment « l'idée de l'instantané photographique ».
Les « Talons » (1987) « gardent un aspect assez sculptural... (Ils) offrent une stratification artificielle. Ils semblent résulter de l'accumulation de couches successives et croître de façon variée et aléatoire. Ce travail a été développé comme une série où chaque pièce est la partie d'un ensemble mais en même temps chacune contient son propre fonctionnement et sa propre évolution ».
La série Les « Cuillères » (1988) est basée sur la variation de l'éclairement. « C'est dans cette possibilité de coïncidence des rôles de la photographie et de l'objet (...) que l'on peut parler du transfert d'un espace réel vers un espace photographique ».
L'autre exposition, L'objet photographique, une invention permanente, nous a notamment permis d'admirer Métaportrait (LawickMüller, 1996) de la série « La Folie à deux ». Grâce à la technique du « Morphing » on voit cette femme se transformer progressivement en homme.
Cette exposition propose donc de découvrir l'ensemble des dispositifs et des processus de fabrication ou de modification des divers objets qui constituent l'atelier du photographe. Pour ne rien vous cacher, elle ne m'a pas vraiment passionné, sauf cette photo d'Eugène Atget qui montre la rue Mont-Cenis (18ème arrondissement) en 1924. Elle a bien changé depuis...
dimanche 19 juin 2011
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