lundi 4 octobre 2010

Le musée des Monuments français

Cette semaine, nous sommes partis à la découverte du musée des Monuments français. Il est une composante de la Cité de l'architecture et du patrimoine, située dans l'aile Est (dite « Paris ») du palais de Chaillot (station de métro Trocadéro, lignes 6 et 9). Le palais fut construit lors de l'exposition universelle de 1937, à la place de l'ancien palais du Trocadéro, édifié pour l'exposition universelle de 1878.

On débute la visite avec la galerie des moulages, qui rassemble 350 moulages à l'échelle 1, exécutés sur des édifices français. Ils permettent de retracer l'histoire de l'architecture du Moyen Âge au XVIIIe siècle. Sachez que dès 1882, le musée de Sculpture comparée - ancêtre du présent musée - souhaité depuis de longues années par Eugène Viollet-le-Duc s'installe dans le Palais du Trocadéro.

La galerie des moulages est constituée de deux galeries. Dans la galerie Davioud, on peut notamment admirer le moulage du portail de l'église Saint-Pierre de Moissac qui marque l'apogée de l'art roman languedocien vers 1120-1130.

Ou encore l'impressionnante reproduction de l'enfeu de l'église Saint-Étienne de Saint-Mihiel, dont les personnages sont de taille « humaine ».

La galerie Carlu de la galerie des moulages est consacrée à l'architecture des XVIIe et XVIIIe siècles. Après ça, direction l'étage...

... où l'on a une jolie vue sur la tour Eiffel dominant le jardin du Trocadéro...

... mais surtout, la galerie des copies des peintures murales et des vitraux. Ici, on trouve les peintures murales les plus représentatives de l'art français du XIIe au XVIe siècle, représentées à échelle réelle et en volume pour exprimer le lien organique qui unit la peinture murale à l'architecture.

La reproduction de la crypte de l'église paroissiale Saint-Nicolas de Tavant est saisissante, on s'y croirait.

Passons enfin à la galerie d'architecture moderne et contemporaine, qui présente la riche évolution architecturale de 1850 à nos jours, à travers une série de plus de 70 maquettes. Par exemple, le monsieur sur la photo examine la reproduction au 1/250e de la Maison de la Radio (Paris, 16e), construite entre 1952 et 1963 par Henry Bernard.

La cathédrale La Major (de 1852 à 1893) de Léon Vaudoyer, Henri Esperandieu et Henri Révoil illustre, par son style romano-byzantin, l'idée selon laquelle Marseille est la « Porte de l'Orient ».

Et ici, l'extrémité côté Seine du ministère de l'économie et des finances (de 1982 à 1989) de Paul Chemetov et Borja Huidobro.

Ça, c'est le palais de justice de Bordeaux (de 1994 à 1997) de Richard Rogers. Dr.jéjé peut vous dire que les Bordelais parlent encore de l'architecture symbolisant la transparence de la justice et des cuves vinicoles...

Cet ensemble de logements sociaux, Nemausus 1, construit à Nîmes entre 1985 et 1987 est l'œuvre de jean Nouvel et Jean-Marc Ibos. Bon, il faut aimer l'esthétique industrielle...

Encore plein de maquettes... D'ici, on peut notamment distinguer « Le Paquebot » (de 1929 à 1934) du 15e arrondissement de Paris, de Pierre Patout, ou les « sculptures habitacles » construites entre 1964 et 1966 par André Bloc à Meudon.

On peut également voir des maquettes montrant et décortiquant l'unité d'habitation de Marseille, construite entre 1947 et 1952 par Le Corbusier. Cette « Cité radieuse » comprend 377 appartements pour 1600 habitants environ ainsi que des commerces, des installations sportives, une école maternelle... Il s'agissait de construire « la maison des hommes » permettant la vie en communauté, fondée sur la cellule familiale, et qui dispose de tous les services nécessaires pour offrir à chacun la possibilité de cultiver son corps et son esprit.

D'ailleurs pour Dr.jéjé, l'élément majeur du musée est cette reproduction fidèle d'un appartement type E2 de la Cité radieuse. Ces appartements traversent entièrement le bâtiment et se développent sur deux étages de 2,26 mètres sous plafond.

Pour faciliter les tâches de la mère de famille, la cuisine est ouverte sur la salle commune, ce qui est novateur pour l'époque.

On se tourne pour voir que la loggia constitue une véritable pièce en plein air.

A l'étage, il y a d'un côté la chambre des parents...

... qui s'ouvre sur le séjour bénéficiant d'une double hauteur sous plafond...

... et de l'autre, les deux chambres d'enfants...

... que la cloison mobile permet de réunir en une grande salle de jeux - elle aussi en plein air. Ingénieux, non ?

Avec Latourbe nous avons grandement apprécié la visite de ce musée, en particulier l'étage dédié à l'architecture moderne et contemporaine. Cependant, nous avons été exaspérés par - encore une fois - l'interdiction de prendre des photos. Mais comme vous pouvez le voir, cette fois-ci on ne s'est pas laissé faire !

1 commentaire:

  1. j'ai visité le trocadéro cette semaine également et il me semble avoir croisé le docteur Jéjé...

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