Ça y est, Dr.jéjé est de retour ! Après un repos estival bien mérité, nous sommes partis, avec Latourbe, explorer le 12ème arrondissement. Pour commencer, on vous propose de passer par la place de la Bastille, où se situe l'Opéra Bastille. Il a été inauguré le 13 juillet 1989 pour le deux centième anniversaire de la prise de la Bastille. Sa construction, décidée par François Mitterrand, avait pour objectif de décharger l’Opéra Garnier.
C'est également dans cet arrondissement que se trouve le siège du Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie. Cette réalisation qui semble se jeter dans la Seine ne passe pas inaperçue... Juste à côté, la pyramide recouverte de pelouse, est le célèbre Palais Omnisports de Paris-Bercy. Avec la Bibliothèque nationale de France, située de l'autre côté de la rive, ces équipements qui datent des années 1980, furent conçus pour favoriser le développement de l'est parisien.
Rendons-nous maintenant rue Crémieux, qui présente l'aspect pittoresque d'une cité ouvrière du 19ème siècle. C'est désormais une rue piétonne, composée de 35 pavillons de deux étages. J'apprécie particulièrement les réverbères à l'ancienne...
Sachez que le quartier est également doté de plusieurs jolies impasses, mais d'accès difficile du fait des portes à digicodes à franchir. Ci-dessous, vous pouvez voir une partie de la cour d'Alsace-Lorraine avec la vigne qui tapisse ses murs et les ateliers du rez-de-chaussée.
Passée l'austère façade de béton du 35 rue de Picpus, on accède à une cour où se situent une chapelle et un pavillon bordant un portail, qui datent de l'époque Louis XIII : c'est l'ancien domaine du couvent des chanoinesses de Saint-Augustin. En 1794, les révolutionnaires ont réquisitionné le champ qui se trouve derrière le portail pour y déposer, dans des fosses communes, les corps de quelques 1306 personnes qui furent décapitées du 14 juin au 27 juillet.
Peu après les évènements, le terrain fut racheté par les familles des guillotinés. Aujourd'hui encore, seuls les descendants des victimes peuvent prétendre reposer dans ce cimetière privé. Parmi eux, il y a La Fayette, enterré à côté de son épouse, marie-Adrienne de Noailles. Il paraît que c'est le seul drapeau américain qui, depuis 1834, ait flotté sur Paris sans discontinuer.
Et ça, c'est la porte par laquelle les charrettes pleines de guillotinés convoyaient depuis la place du Trône, devenue place du Trône-Renversé à la révolution. Notez que dans la chapelle, où Louis XIV a miraculeusement été guéri d'une des nombreuses maladies dont il souffrait, se trouve l'impressionnante liste des victimes.
La place du Trône susnommée a pris le nom de place de la Nation le 14 juillet 1880. Sur cet espace avait été installé un trône, le 26 juillet 1660, pour l'entrée solennelle dans Paris de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche, revenant de Saint-Jean-de-Luz après leur mariage. Le monument central, Le Triomphe de la République fut inauguré en 1889, à l'occasion du centenaire de la Révolution.
De l'autre côté de la place, vous pouvez voir deux pavillons qui abritaient les bureaux et les logements des commis à l'octroi. Rappelons qu'afin d'empêcher la fraude à l'octroi, les fermiers généraux firent édifier un mur autour de Paris. En 1845, les colonnes furent surmontées de deux statues de près de 4 mètres de hauteur : Philippe Auguste et saint Louis.
Au 186 avenue Daumesnil, il y a l’église du Saint-Esprit, dont la construction a débuté à la fin des années 1920. Si son aspect extérieur, avec ses briques rouges, risque d'en rebuter certains, Dr.jéjé vous recommande vivement de visiter l'intérieur. Bon d'accord, avec les arbres on ne voit pas grand chose...
L'architecture intérieure s'inspire du plan de l'ancienne basilique byzantine Sainte-Sophie d'Istanbul, notamment la coupole mesurant 22 mètres de diamètre pour 33 mètres de hauteur, symbolisant le Saint-Esprit. Les décors intérieurs sont également remarquables, telles les superbes fresques peintes sur les murs.
A 304 rue de Charenton, ne ratez pas la borne murale datant de 1726, qui sous le règne de Louis XV, interdisait de construire au-delà de cette limite jusqu'au village suivant. La moitié de la plaque a été retrouvée par un historien en 1910, l'autre moitié a du être reconstituée.
L'église Notre-Dame-de-la-Nativité de Bercy, située place Lachambeaudie, a connu une histoire douloureuse : construite à la fin du XVIIe siècle, elle a été détruite une première fois et reconstruite en 1823. Puis, elle fut ravagée par le feu en 1871, inondée pendant la crue de la Seine de 1910, bombardée en 1944, avant d'être finalement incendiée en 1982. Si tout cela ne vous effraie pas, allez donc voir les éminentes œuvres du 16 et 17ème siècle qu'elle abrite. Encore ces arbres...
Enfin, on termine la visite boulevard Poniatowski, avec l'un des rares éléments de l'enceinte de Thiers à ne pas avoir été démantelé, le bastion n°1. Construite entre 1841 et 1845, l'enceinte était longue de 34 kilomètres sur 142 mètres de large et comportait 94 bastions. Les fortifications furent détruites au lendemain de la Grande Guerre.
Je ne vous cache pas que le site, en travaux, coincé entre les voies ferrées et l'entrée du périphérique, n'est guère accueillant. Je ne vous raconte pas la tête de Latourbe lorsque l'on a croisé là-bas trois Roms, se trimbalant avec un poulet rôti, et n'ayant visiblement pas croisé une salle de bain depuis longtemps... hé oui, Dr.jéjé toujours au plus près de l'actualité !
samedi 28 août 2010
mercredi 11 août 2010
Le musée de l'Orangerie
Le musée de l’Orangerie se situe dans le jardin des Tuileries, dans le 1er arrondissement (lignes 1, 8 et 12, station Concorde). Le bâtiment a été construit en 1852 pour y abriter les orangers du jardin des Tuileries. Dans les années 1920, l'orangerie est choisie par Claude Monet pour accueillir Les Nymphéas que le peintre vient de donner à l'État. Puis, en 1965, le musée est transformé pour abriter la collection Walter-Guillaume, cédée également à l'État français.
Avant de visiter l'œuvre de Monet, disposée dans deux grandes salles, vous devez passer par une pièce entièrement blanche, dessinée par l'artiste, afin de créer un "sas de décompression" entre l'agitation de la ville et ses peintures.
En offrant Les Nymphéas à la France, au lendemain de la guerre de 14-18, Monet souhaitait offrir aux Parisiens un havre de paix en les invitant à une contemplation devant la nature peinte à l'infini.
Vous remarquerez que Monet ne représente ni horizon, ni haut, ni bas. Les éléments - eau, air, ciel, terre - se mêlent dans une composition sans perspective et rythmée par les fleurs de nymphéas. Le peintre donne ainsi "l'illusion d'un tout sans fin, d'une onde sans horizon et sans rivage".
On se dirige maintenant au niveau -1 du musée, et on tombe sur un... Monet, Argenteuil (1875).
Mais des œuvres émanant d'autres artistes sont également présentes comme Jeunes Filles au piano (vers 1892) d'Auguste Renoir.
Paysage au toit rouge ou Le Pin à l'Estaque (1875-1876) de Paul Cézanne.
Paysage (1901) de Paul Gauguin.
Nu (1917) d'Amedeo Clemente Modigliani.
Le Navire dans la tempête (vers 1899) du « Douanier » Rousseau.
Portrait de Madame Paul Guillaume (vers 1924) de Marie Laurencin.
Les Trois Sœurs (1916-1917) d'Henri Matisse.
L'Étreinte (1903) de Pablo Picasso.
Arlequin et Pierrot (1924) d'André Derain.
Rue du Mont-Cenis (1914) de Maurice Utrillo.
Le Village (vers 1923) de Chaïm Soutine.
Notez que le musée renferme une curiosité, l'enceinte dite des "Fossés jaunes". Ce sont les restes d'un bastion, construit dans la seconde moitié du XVIe siècle, pour protéger le nouveau palais de Catherine de Médicis des huguenots. Rappelons que cette dernière fit édifier le palais des Tuileries à partir de 1564, où par superstition, elle décida de ne pas habiter. Il fut détruit en 1871 par un incendie à l'initiative des communards.
En sortant du musée, on découvre Le Baiser d'Auguste Rodin. Derrière, vous pouvez apercevoir l'obélisque de la place de la Concorde.
D'autres œuvres de Rodin sont disposées à proximité du musée, telles Ève, Méditation avec bras ou L'Ombre.
Ici, vous pouvez voir un des remarquables bassins du jardin. Tout au fond, il y a le musée du Louvre.
Il est très agréable de se promener dans ce jardin...
... que de nombreuses statues viennent orner.
Vous trouverez notamment des œuvres d'Henry Moore, Roy Lichtenstein, Tony Cragg, Alain Kirili, Étienne Martin, etc.
Ici, on reconnaît aisément le style particulier de Jean Dubuffet avec Le Bel costumé (1973).
Non, une tempête n'est pas passée par là, c'est L'Arbre des voyelles (1999) de Giuseppe Penone.
Dr.jéjé qui a besoin d'un peu de repos va passer quelques jours dans son Sud-Ouest natal, on se retrouve donc fin août.
Avant de visiter l'œuvre de Monet, disposée dans deux grandes salles, vous devez passer par une pièce entièrement blanche, dessinée par l'artiste, afin de créer un "sas de décompression" entre l'agitation de la ville et ses peintures.
En offrant Les Nymphéas à la France, au lendemain de la guerre de 14-18, Monet souhaitait offrir aux Parisiens un havre de paix en les invitant à une contemplation devant la nature peinte à l'infini.
Vous remarquerez que Monet ne représente ni horizon, ni haut, ni bas. Les éléments - eau, air, ciel, terre - se mêlent dans une composition sans perspective et rythmée par les fleurs de nymphéas. Le peintre donne ainsi "l'illusion d'un tout sans fin, d'une onde sans horizon et sans rivage".
On se dirige maintenant au niveau -1 du musée, et on tombe sur un... Monet, Argenteuil (1875).
Mais des œuvres émanant d'autres artistes sont également présentes comme Jeunes Filles au piano (vers 1892) d'Auguste Renoir.
Paysage au toit rouge ou Le Pin à l'Estaque (1875-1876) de Paul Cézanne.
Paysage (1901) de Paul Gauguin.
Nu (1917) d'Amedeo Clemente Modigliani.
Le Navire dans la tempête (vers 1899) du « Douanier » Rousseau.
Portrait de Madame Paul Guillaume (vers 1924) de Marie Laurencin.
Les Trois Sœurs (1916-1917) d'Henri Matisse.
L'Étreinte (1903) de Pablo Picasso.
Arlequin et Pierrot (1924) d'André Derain.
Rue du Mont-Cenis (1914) de Maurice Utrillo.
Le Village (vers 1923) de Chaïm Soutine.
Notez que le musée renferme une curiosité, l'enceinte dite des "Fossés jaunes". Ce sont les restes d'un bastion, construit dans la seconde moitié du XVIe siècle, pour protéger le nouveau palais de Catherine de Médicis des huguenots. Rappelons que cette dernière fit édifier le palais des Tuileries à partir de 1564, où par superstition, elle décida de ne pas habiter. Il fut détruit en 1871 par un incendie à l'initiative des communards.
En sortant du musée, on découvre Le Baiser d'Auguste Rodin. Derrière, vous pouvez apercevoir l'obélisque de la place de la Concorde.
D'autres œuvres de Rodin sont disposées à proximité du musée, telles Ève, Méditation avec bras ou L'Ombre.
Ici, vous pouvez voir un des remarquables bassins du jardin. Tout au fond, il y a le musée du Louvre.
Il est très agréable de se promener dans ce jardin...
... que de nombreuses statues viennent orner.
Vous trouverez notamment des œuvres d'Henry Moore, Roy Lichtenstein, Tony Cragg, Alain Kirili, Étienne Martin, etc.
Ici, on reconnaît aisément le style particulier de Jean Dubuffet avec Le Bel costumé (1973).
Non, une tempête n'est pas passée par là, c'est L'Arbre des voyelles (1999) de Giuseppe Penone.
Dr.jéjé qui a besoin d'un peu de repos va passer quelques jours dans son Sud-Ouest natal, on se retrouve donc fin août.
dimanche 8 août 2010
6ème arrondissement
On débute la visite du 6ème arrondissement place Saint-Michel où se situe la monumentale fontaine Saint-Michel. Inaugurée en 1860, la fontaine fut bâtie pour combler l'angle entre la place Saint-André-des-Arts et du boulevard Saint-Michel lors du percement de ce dernier. Au centre, Saint Michel terrassant le Diable s'inscrit dans un ensemble haut de 26 mètres et large de 15 mètres.
Un peu plus loin, 23 quai de Conti, on trouve l'Institut de France qui regroupe l'Académie française, l'Académie des inscriptions et belles-lettres, l'Académie des sciences, l'Académie des Beaux-Arts et l'Académie des sciences morales et politiques. Sa construction eut lieu entre 1662 et 1688, à la demande du cardinal Mazarin. Son testament prévoyait l'emploi de sa fortune à la fondation du collège des Quatre-Nations, destiné à l'instruction gratuite de soixante gentilshommes des nations réunies à l'obédience royale par le traité de Westphalie et le traité des Pyrénées.
On se dirige maintenant place Saint-Germain-des-Prés, où siègent l'église Saint-Germain-des-Prés et son clocher qui date de l'an mil. Elle est considérée par les historiens comme le plus ancien édifice religieux de Paris. Ce sont des vestiges de l'abbaye dans laquelle Childebert Ier, fils de Clovis fut inhumé en 558.
A l'intérieur de l'église, il y a cette Vierge à l'Enfant, témoignage de la qualité de la sculpture parisienne du milieu du XIIIe siècle.
Juste à côté, au 172 boulevard Saint-Germain, se tient le célèbre Café de Flore. Fondé certainement en 1887, il aura notamment accueillit Charles Maurras qui y crée son mouvement en pleine affaire Dreyfus et y rédige les premiers numéros de l'"Action française". Trotski le fréquente également pendant l'entre-deux guerres. Durant la guerre, c'est Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir qui y ont leurs habitudes. Après la guerre, il deviendra le café des "existentialistes".
Au n°8 de la cour du Commerce Saint-André, Marat installa l'imprimerie de L'Ami du peuple, et au n°9 fut essayée sur des moutons l'invention du docteur Guillotin, qui devait "normaliser" la mise à mort. Danton habitait dans la maison formant l'entrée du passage. Ils pouvaient se rejoindre au Procope pour des débats enflammés, plus vieux café de Paris (1684) encore en activité. On y aperçoit également la base d'une des tours de l'enceinte de Philippe Auguste.
Au 15 rue de l'École-de-Médecine, il y a le réfectoire de l'ancien couvent des cordeliers (dérivé du nom du cordon de chanvre utilisé par les franciscains pour serrer leur robe de bure). Ce bel exemple d'architecture gothique flamboyante date de la seconde moitié du XVe siècle. C'est là que ce tinrent, à partir de 1790, les réunions publiques du club des Cordeliers.
Le théâtre de l'Odéon, situé 2 rue Corneille, de style néoclassique, fut inauguré en 1782 pour accueillir la troupe du Théâtre-Français. Détruit plusieurs fois par des incendies, le théâtre sous sa forme actuelle date de 1819.
En 1795, la Convention décide d'une nouvelle unité de mesure : le mètre. Et ce, afin de remplacer le pied et le pouce de longueurs variables suivant les régions. Des mètres furent alors installés dans les lieux les plus fréquentés de Paris. Il n'en subsiste que deux, et celui du 36 rue Vaugirard, face au Sénat, est le seul qui soit à son emplacement d'origine.
Dans la même rue, au 70, l'église Saint-Joseph des Carmes fait aujourd'hui partie de L’Institut catholique de Paris, fondé en 1875. Auparavant, il y avait un couvent qui fut transformé en prison sous la révolution. La fièvre révolutionnaire conduisit au massacre d'une centaine de prêtres réfractaires emprisonnés, qui refusaient de prêter serment à la Constitution.
Au 95 rue de Sèvres, il y a la chapelle Saint-Vincent-de-Paul. Bon d'accord, la façade, on s'en fiche...
... mais à l'intérieur, on trouve ça ! La châsse d'argent qui abrite les restes de saint Vincent de Paul. Mais non, il n'est pas bien conservé pour son âge (il est mort en 1660), on a juste recouvert son squelette de cire, puis on a remodelé son visage et ses mains. Saint Dr.jéjé recouvert de cire... beurk !
Sinon, la chapelle est très jolie, notamment les vitraux qui racontent la vie du saint. Je me pose encore des questions sur la santé mentale du type en bas à gauche (dans l'ouverture de la porte) qui se livrait à des incantations bizarres...
Vous devez trouver cette photo de l'église Saint-Sulpice quelque peu incongrue. En fait, la fontaine de la place Saint-Sulpice permet de masquer en partie les travaux qui défigurent ce remarquable édifice. Ces derniers doivent se dérouler jusqu'au début de l'année 2011. Sachez que la construction de l'église actuelle commence au milieu du XVIIe siècle, et se poursuit jusqu'en... 1870, mais en 1871 des obus prussiens endommagent la tour nord. En outre, la magnifique façade de style classique dotée de deux tours n'a jamais été achevée... Bref, toujours en travaux !
L'intérieur recèle de nombreuses œuvres d'art, mais ce qui a particulièrement séduit Dr.jéjé c'est ce gnomon. Cet instrument de mesure astronomique, mis au point au début du XVIIIe siècle, permet de donner le "vrai" midi lorsque le soleil luit. Parfois contestée, la lame de cuivre courant sur le sol indiquerait la méridienne de Paris.
On termine la visite au jardin du Luxembourg. Créé en 1612 à la demande de Marie de Médicis, ses 23 hectares abritent à présent une végétation luxuriante et de nombreuses sculptures, donnant à l'ensemble une certaine quiétude.
Là, c'est Paul Verlaine, mais il y a aussi Beethoven, Flaubert, Baudelaire, Mendès-France, Chopin... ainsi qu'une vingtaine de reines de France et autres femmes illustres.
Cette réduction en bronze de la statue de la Liberté a été offerte par Auguste Bartholdi au musée du Luxembourg en 1900.
Si vous vous ennuyez, vous pourrez toujours tester vos aptitudes au jeu d'échecs ou au bridge auprès des nombreux joueurs qui rodent dans le parc. Il y a également des terrains de tennis, basket-ball, etc.
Et bien sûr, il y a le palais du Luxembourg où siège le Sénat, propriétaire du jardin dont il assure l'entretien. En effet, le jardin est privé, mais ouvert au public. Et d'un coup, ça se couvre, puis il pleut, on rentre !
Un peu plus loin, 23 quai de Conti, on trouve l'Institut de France qui regroupe l'Académie française, l'Académie des inscriptions et belles-lettres, l'Académie des sciences, l'Académie des Beaux-Arts et l'Académie des sciences morales et politiques. Sa construction eut lieu entre 1662 et 1688, à la demande du cardinal Mazarin. Son testament prévoyait l'emploi de sa fortune à la fondation du collège des Quatre-Nations, destiné à l'instruction gratuite de soixante gentilshommes des nations réunies à l'obédience royale par le traité de Westphalie et le traité des Pyrénées.
On se dirige maintenant place Saint-Germain-des-Prés, où siègent l'église Saint-Germain-des-Prés et son clocher qui date de l'an mil. Elle est considérée par les historiens comme le plus ancien édifice religieux de Paris. Ce sont des vestiges de l'abbaye dans laquelle Childebert Ier, fils de Clovis fut inhumé en 558.
A l'intérieur de l'église, il y a cette Vierge à l'Enfant, témoignage de la qualité de la sculpture parisienne du milieu du XIIIe siècle.
Juste à côté, au 172 boulevard Saint-Germain, se tient le célèbre Café de Flore. Fondé certainement en 1887, il aura notamment accueillit Charles Maurras qui y crée son mouvement en pleine affaire Dreyfus et y rédige les premiers numéros de l'"Action française". Trotski le fréquente également pendant l'entre-deux guerres. Durant la guerre, c'est Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir qui y ont leurs habitudes. Après la guerre, il deviendra le café des "existentialistes".
Au n°8 de la cour du Commerce Saint-André, Marat installa l'imprimerie de L'Ami du peuple, et au n°9 fut essayée sur des moutons l'invention du docteur Guillotin, qui devait "normaliser" la mise à mort. Danton habitait dans la maison formant l'entrée du passage. Ils pouvaient se rejoindre au Procope pour des débats enflammés, plus vieux café de Paris (1684) encore en activité. On y aperçoit également la base d'une des tours de l'enceinte de Philippe Auguste.
Au 15 rue de l'École-de-Médecine, il y a le réfectoire de l'ancien couvent des cordeliers (dérivé du nom du cordon de chanvre utilisé par les franciscains pour serrer leur robe de bure). Ce bel exemple d'architecture gothique flamboyante date de la seconde moitié du XVe siècle. C'est là que ce tinrent, à partir de 1790, les réunions publiques du club des Cordeliers.
Le théâtre de l'Odéon, situé 2 rue Corneille, de style néoclassique, fut inauguré en 1782 pour accueillir la troupe du Théâtre-Français. Détruit plusieurs fois par des incendies, le théâtre sous sa forme actuelle date de 1819.
En 1795, la Convention décide d'une nouvelle unité de mesure : le mètre. Et ce, afin de remplacer le pied et le pouce de longueurs variables suivant les régions. Des mètres furent alors installés dans les lieux les plus fréquentés de Paris. Il n'en subsiste que deux, et celui du 36 rue Vaugirard, face au Sénat, est le seul qui soit à son emplacement d'origine.
Dans la même rue, au 70, l'église Saint-Joseph des Carmes fait aujourd'hui partie de L’Institut catholique de Paris, fondé en 1875. Auparavant, il y avait un couvent qui fut transformé en prison sous la révolution. La fièvre révolutionnaire conduisit au massacre d'une centaine de prêtres réfractaires emprisonnés, qui refusaient de prêter serment à la Constitution.
Au 95 rue de Sèvres, il y a la chapelle Saint-Vincent-de-Paul. Bon d'accord, la façade, on s'en fiche...
... mais à l'intérieur, on trouve ça ! La châsse d'argent qui abrite les restes de saint Vincent de Paul. Mais non, il n'est pas bien conservé pour son âge (il est mort en 1660), on a juste recouvert son squelette de cire, puis on a remodelé son visage et ses mains. Saint Dr.jéjé recouvert de cire... beurk !
Sinon, la chapelle est très jolie, notamment les vitraux qui racontent la vie du saint. Je me pose encore des questions sur la santé mentale du type en bas à gauche (dans l'ouverture de la porte) qui se livrait à des incantations bizarres...
Vous devez trouver cette photo de l'église Saint-Sulpice quelque peu incongrue. En fait, la fontaine de la place Saint-Sulpice permet de masquer en partie les travaux qui défigurent ce remarquable édifice. Ces derniers doivent se dérouler jusqu'au début de l'année 2011. Sachez que la construction de l'église actuelle commence au milieu du XVIIe siècle, et se poursuit jusqu'en... 1870, mais en 1871 des obus prussiens endommagent la tour nord. En outre, la magnifique façade de style classique dotée de deux tours n'a jamais été achevée... Bref, toujours en travaux !
L'intérieur recèle de nombreuses œuvres d'art, mais ce qui a particulièrement séduit Dr.jéjé c'est ce gnomon. Cet instrument de mesure astronomique, mis au point au début du XVIIIe siècle, permet de donner le "vrai" midi lorsque le soleil luit. Parfois contestée, la lame de cuivre courant sur le sol indiquerait la méridienne de Paris.
On termine la visite au jardin du Luxembourg. Créé en 1612 à la demande de Marie de Médicis, ses 23 hectares abritent à présent une végétation luxuriante et de nombreuses sculptures, donnant à l'ensemble une certaine quiétude.
Là, c'est Paul Verlaine, mais il y a aussi Beethoven, Flaubert, Baudelaire, Mendès-France, Chopin... ainsi qu'une vingtaine de reines de France et autres femmes illustres.
Cette réduction en bronze de la statue de la Liberté a été offerte par Auguste Bartholdi au musée du Luxembourg en 1900.
Si vous vous ennuyez, vous pourrez toujours tester vos aptitudes au jeu d'échecs ou au bridge auprès des nombreux joueurs qui rodent dans le parc. Il y a également des terrains de tennis, basket-ball, etc.
Et bien sûr, il y a le palais du Luxembourg où siège le Sénat, propriétaire du jardin dont il assure l'entretien. En effet, le jardin est privé, mais ouvert au public. Et d'un coup, ça se couvre, puis il pleut, on rentre !
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