Dr.jéjé signe son retour en vous proposant la visite du Mémorial du Maréchal Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris et le Musée Jean Moulin. Cet ensemble est installé au dessus de la gare Montparnasse, sur le Jardin Atlantique, au 23 allée de la 2e DB, dans le 15ème arrondissement (station Montparnasse - Bienvenüe, lignes 4, 6, 12 et 13 du métro). Regardez, il y a la tour Montparnasse qui dépasse. Inauguré en 1994 à l'occasion du 50e anniversaire de la Libération de Paris, le Mémorial-Musée retrace l'histoire de 3 compagnons de la Libération : le général Leclerc, Jean Moulin et la Ville de Paris.
Dans la partie dédiée à Jean Moulin vous pourrez voir des objets évoquant le célèbre préfet-résistant, tel cet uniforme de sergent mitrailleur (Armée de l'air) qu'il a revêtu lorsqu'il fut mobilisé, du 13 au 22 décembre 1939.
Ci-dessous, la reproduction de la dernière lettre de Rex (pseudonyme de Jean Moulin) au général de Gaulle, du 15 juin 1943. Il lui annonce l'arrestation par la Gestapo de « notre cher Vidal »...
Et ici, le premier numéro de la revue « Cahiers Politiques », publié clandestinement par le Comité général d'Etudes, mis sur pied par Jean Moulin.
Ceci est l'ordre de mission de Rex, signé par le Général de Gaulle le 4 novembre 1941. A cette époque, il valait mieux donner les ordres que les exécuter, on sait où ça l'a mené le Rex...
Cet émetteur-récepteur valise type 21 Mk II permet la réception des instructions et la transmission des informations collectées, en morse et en code complexe. Ces émissions étaient assurées par les « pianistes », fréquemment repérés par les voitures radiogoniométriques allemandes. Daniel Cordier, dit Alain, secrétaire de Jean Moulin transmettait ses messages au Bureau Central de Renseignement et d'action de la France libre à Londres.
Cette édition originale du journal de Jean Moulin, écrit fin 1940, Premier Combat, fut publiée par sa sœur Laure Moulin en 1947.
Il y a également une reproduction de l'un des premiers dessins humoristiques de Jean Moulin publié dans le journal La Baïonnette, le 3 juin 1915. Pour ceux qui ne la voie pas, la légende raconte ça :
- Dis donc, pourquoi qu't'y parles pus, à Totor ?
- Penses-tu, parait qu'il a un cousin « germain ! »
Vous avez compris ?
Pour mettre en valeur l'épopée de Jean Moulin (et du Maréchal Leclerc) la muséographie présente une large variété de collections en tout genre, comme ces 2 unes de Paris-Soir : celle du 2 septembre 1939 titre que « Ce matin le Reich a attaqué la Pologne » et celle du 4 septembre que « La France sera en guerre à 17 heures ». Quelle actualité ! Ça c'est sûr, ce n'est pas le mariage de Kate et William...
Cette affiche nazie prévient que « toute personne qui se livre à une activité communiste... devra s'attendre à être condamné à mort ». Finalement, la menace a bien fonctionné puisqu'il n'y en a plus beaucoup de communistes...
Le Petit Parisien, quotidien créé en 1876, favorable au régime de Vichy à partir de 1940, titre le 27 avril 1944 : « Le Maréchal acclamé par le peuple de Paris ». Pourtant, c'était le moment de changer de camp...
À l'étage, la salle consacrée à la Libération de Paris fait la liaison entre les salles dédiées à Jean Moulin et le Maréchal Leclerc. C'est une vaste pièce semi-circulaire où un film - montage d'archives audiovisuelles et de photographies, enrichi d'enregistrements sonores d'époques - est projeté pour réaliser un mur d'images, faisant plonger tour à tour le spectateur dans le Paris occupé, insurgé puis libéré. Pas mal du tout...
Après avoir visionné le film, on descend dans la salle évoquant le Maréchal Leclerc. On passe rapidement sur ses effets personnels pour trainer vers cette vitrine où sont présentées des prises de guerres : un aigle d'un wagon de la Reichsbahn, récupéré en gare de Berchtesgaden, une plaque de rue, un papier à entête et une fourchette aux initiales d'Hitler. Ces dernières prises proviennent du Berghof (la villa d'Hitler dans l'Obersalzberg) et du Kehlsteinhaus (le célèbre « Nid d'aigle » du Führer).
Ce poste de radio est celui du Maréchal Göring, récupéré à Berchtesgaden par des éléments de la 2e division blindée créée par... le général Philippe Leclerc (si vous aimez ce genre de reliques, il faut absolument que vous passiez par le musée de l'Armée, il y en a plein).
La guerre c'est dangereux : ce casque troué a appartenu au brigadier Raymond Bergère (photo). Engagé dans les FFL (Forces françaises libres) en 1940, il est tué en 1942 à Oum el-Araneb au Fezzan (Libye) : une balle a perforé l'avant de son casque, puis a rebondi sur la face intérieure arrière avant de l'atteindre à la nuque... L'autre, est un casque de char de 1940 utilisé par un Français libre comme l'indique la Croix de Lorraine.
Si un jour vous devez attendre un train, profitez-en pour visiter le Mémorial-Musée et voir son film. Vous y avez notamment un accès direct depuis la gare, à proximité des quais n°1/2.
samedi 30 avril 2011
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très bien.
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