vendredi 6 mai 2011

Le musée Bourdelle

Le musée Bourdelle est un musée de la Ville de Paris, situé 18 rue Antoine Bourdelle, dans le 15ème arrondissement (station Montparnasse - Bienvenüe, lignes 4, 6, 12 et 13 du métro). Il est installé dans la quartier du Montparnasse où Antoine Bourdelle vécut et travailla dès 1885. Après son décès, en 1929, son épouse Cléopâtre, sa fille Rhodia et son gendre Michel Dufet n'auront de cesse - grâce à leurs dons - que son œuvre soit enfin reconnue et exposée, notamment avec l'inauguration du musée Bourdelle en 1949.

Depuis le jardin sur rue, vous pouvez admirer la galerie à arcades en brique de Montauban, hommage à la ville natale de Bourdelle. De nombreuses œuvres y sont exposées...

... telles que la sensuelle Baigneuse accroupie (1906-1907) - au 1er plan -, La Liberté (1917) - derrière -, et des bas-reliefs du Théâtre des Champs-Élysées (1910-1913), vaste cycle inspiré du Parthénon et des cathédrales gothiques.

Il y a aussi Adam (1888-1889), qui évoque les esclaves de Michel-Ange...

... ou l'œuvre emblématique du sculpteur : Héraklès archer (1ère version en 1909), véritable prouesse technique et formelle, relatant le 6ème des travaux d'Hercule qui doit exterminer les menaçants oiseaux du lac Stymphale à l'aide de son arc.

Le grand hall fut inauguré en 1961 pour le centenaire de la naissance de Bourdelle. Il est dédié aux sculptures monumentales en plâtre telles que le Monument au général Alvear (à gauche - les plus sagaces d'entre vous ont remarqué qu'il y a une version du cheval sans le général dans le jardin), commandé en 1913 par l'Argentine en hommage à l'un des chefs de l'indépendance et qui s'élève aujourd'hui sur une des places centrales de Buenos-Aires, Héraklès archer (encore !), ou La France (1923-1925), destinée à célébrer l'entrée en guerre des États-Unis (au fond à droite). Vous remarquerez qu'il y a 2 dames en train d'admirer une robe. En fait il y en a plein le musée à l'occasion de l'exposition temporaire Madame Grès, la couture à l'œuvre.

Cette salle fait partie de la maison que Bourdelle habita à partir de 1885. À partir de 1918, s'il préfère un appartement plus confortable situé 6 avenue du Maine, il vient y travailler chaque jour et continue d'y recevoir ses visiteurs. Il y est présenté un choix de la collection réunie par Bourdelle ainsi que des œuvres à caractère plus intime... et une robe.

Fidèlement préservée, cette salle restitue l'ambiance d'un atelier à l'orée du XXe siècle. C'est là que travaillait Bourdelle. Depuis ici, on peut également accéder à l'atelier qu'occupa Eugène carrière de 1885 à 1888...

... ainsi qu'au jardin intérieur. Il abrite des œuvres de jeunesse qui voisinent avec Centaure mourant (1911) - allégorie mélancolique de l'artiste (à gauche) - et La Vierge à l'Offrande (1922-1923) dont la seconde femme de Bourdelle, Cléopâtre Sevastos, sera l'inspiratrice (à droite).

Dans l'aile Portzamparc, édifiée par Christian de Portzamparc en 1992, figure notamment une maquette du Monument au poète Adam Mickiewicz (1910). Il y a aussi un fragment du monument : la Main d'Adam Mickiewicz (1924). Consécration tardive, le monument est inauguré place de l'Alma en 1909, avant d'être déplacé cours Albert 1er, dans le 8ème arrondissement.

Et enfin, pour mon public féminin, je vais présenter quelques robes de l'exposition Madame Grès, la couture à l'œuvre. Cette dernière réunit environ 80 pièces provenant du musée Galliera (actuellement fermé pour travaux) et de collections privées.

Je peux vous dire que toutes ces robes ont réussi à captiver l'attention de l'ensemble du public féminin (y compris Latourbe)... C'était bizarre, plein de femmes et pourtant aucun bavardage !

Ces collections sont entrées au musée à l'occasion de cette rétrospective grâce au mécénat de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent.

Madame Grès ne cessa de répéter tout au long de sa vie : « Je voulais être sculpteur. Pour moi, c'est la même chose de travailler le tissu ou la pierre ».

Il paraît que l'on reconnaît un chef-d'œuvre de Madame Grès à sa pureté : l'apparente simplicité de son art dissimulerait toujours l'extrême complexité de son savoir-faire. Peut-être...

Conclusion : Dr.jéjé a trouvé la visite ce musée très agréable et les œuvres intéressantes. Allez-y quand il fait beau (jardins).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire