Le Musée des arts et métiers est un musée national, situé 60 rue Réaumur, dans le 3ème arrondissement (station Arts et Métiers, lignes 3 et 11 du métro). Créé en 1794 par l'abbé Grégoire, le Conservatoire national des arts et métiers est le musée de l'innovation technologique. Installé dans l’ancien prieuré de Saint-Martin-des-Champs, le musée présente plus de 3000 inventions réparties en 7 collections et organisées en 4 périodes chronologiques.
On débute la visite dans l'église de Saint-Martin-des-Champs. On peut notamment y voir le pendule de Foucault, qui a permis à ce dernier de mettre en évidence la rotation de la Terre en 1851. Mais aussi d'anciens avions dont celui de Blériot avec lequel il a effectué, en 1909, la première traversée de la Manche. Au fond de l'église se trouve un modèle réduit de la statue de la Liberté de Bartholdi.
On peut également y voir une machine à vapeur à balancier de Scott (vers 1860), un moteur à gaz Hugon (1855) ou ce moteur Diesel, mis au point par Rudolf Diesel en 1892.
Pesant près de 1700 kg, haut de 3 mètres, le moteur-fusée Vulcain a été fabriqué pour propulser l'étage central d'Ariane V. Ce propulseur cryotechnique (technique utilisant de très basses températures) permet d'effectuer une poussée de 120 tonnes durant 500 secondes en produisant... de l'eau.
La coupe en longueur de cette Citroën type C6G de 1931 permet de voir la structure de la caisse tout acier, la disposition du moteur très basse, ainsi que la présence de la transmission qui rehausse le plancher et la caisse.
En 1887, Félix Millet cherche à créer le véhicule de l'avenir, propulsé par un moteur à combustion interne. Ce tricycle possède un moteur de 13 kg mais, placé dans la roue, il n'occupe qu'une place limitée.
Mais oui ! C'est la Renault Formule 1 pilotée par Alain Prost dans les années 1980.
Non, ce n'est pas la Dr.jéjémobile... mais l'« Hélica », la voiture à hélice de l'ingénieur Leyat (1921). Malgré des performances intéressantes - un bon 70 km/h rapidement atteint -, elle n'aura pas de descendance, notamment à cause de la gêne provoquée par le vent sur les passagers.
On a une belle vue d'ici, non ? Mais franchement, ça fout le vertige...
On termine la visite de l'église avec le versoir de Jefferson. L'oreille ou versoir est la pièce de la charrue qui prolonge le soc, dont elle reçoit la terre. En 1796, le futur président des États-Unis élabore ce versoir universel, basé sur le paraboloïde hyperbolique. En effet, jusque là, les artisans taillaient les versoirs sans savoir définir mathématiquement la réduction optimale de l'effort de traction.
Allez, on passe au département consacré aux transports. On apprend ici que les véhicules individuels à deux roues ou « vélocipèdes » existent dès 1818, mais c'est l'invention du pédalier par Pierre et Ernest Michaux qui amorce leur diffusion (un modèle de 1865 est présenté tout à droite). Sur la photo vous pouvez voir le Vélo Corima (1995) qui permit à Catherine Marsal de battre le record du monde de l'heure, ou le VTT Peugeot modèle Dual Impact de 1999. Ça fait longtemps que Dr.jéjé n'est pas monté sur un vélo... Je me rappelle qu'il y avait des petites roues à l'arrière.
L'automobile reste un véhicule artisanal de luxe jusqu'à ce que le constructeur américain Henry Ford produise à partir de 1908, grâce à l'adoption du travail à la chaîne, la première voiture de grande série, le modèle « T ». L'énorme succès commercial de « Lizzie » transforme la vie quotidienne des Américains dont une voiture neuve sur deux est une Ford T en 1920.
L'ingénieur militaire français Nicolas Joseph Cugnot applique pour la première fois, en 1770, la machine à vapeur au déplacement d'un véhicule. Un fardier est un chariot pour lourdes charges, telles les pièces d'artillerie. Celui-ci dispose de trois roues et d'une chaudière qui lui permet de transporter une charge de 5 tonnes à 4 km/h. Sans véritable frein et avec une chaudière qui devait s'épuiser rapidement, cette première automobile est abandonnée sans avoir jamais fonctionné.
En nous rendant aux départements dédiés à la mécanique, l'énergie, la communication et la construction, situés au 1er étage, on ne peut pas rater la création de l'ingénieur Clément Ader, l'« avion », néologisme dont il est l'auteur. En 1897, après un essai peu fructueux, l'État décide d'abandonner le financement des recherches d'avionneur d'Ader.
Ici, on peut admirer une machine à coudre sur pied Peugeot de 1877 (à droite), et une Singer, type 66k, de 1930 (à gauche donc). Sachez que née en France, la machine à coudre se développe d'abord aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Autonome et transportable, elle est l'une des premières machines à entrer au foyer.
En 1860, la presse salue avec enthousiasme l'avènement du moteur d'Étienne Lenoir. De faible encombrement, facile à installer dans les immeubles où le gaz est distribué à tous les étages, offrant plus de sécurité que la machine à vapeur, il sera rapidement adopté par des petites industries et favorisera le développement de l'artisanat à domicile.
Cette vitrine évoque l'apparition du micro-ordinateur, un peu avant les années 1980. Les connaisseurs reconnaîtront l'IBM « PC » (1981), le Commodore « C64 » (1981), le Thomson « TO7/70 » (1984), le Texas Instruments « TI-99 » (1981), l'Apple « Lisa II » (1984), le Sinclair « ZX Spectrum » (1982), le Thomson « MO5 » (1984), le Sinclair « ZX81 » (1981), l'« Oric I » (1983), l'« Oric Atmos » (1984)... Ça rappelle à Dr.jéjé son enfance, lorsqu'il jouait encore aux jeux vidéo.
Savez-vous que Latourbe est originaire du Pays Basque ? Eh bien là-bas, il paraît qu'il y a encore beaucoup de gens qui regardent la télévision sur un récepteur Schneider à écran orientable de 1960...
Et voici une machine à écrire Remington n°1 de 1878. La machine à écrire modifie profondément le travail, la vie du bureau et amène l'apparition d'un nouveau métier : la dactylographie.
Cette chambre-laboratoire de 1868 côtoie de nombreux appareils cinématographiques que l'on avait déjà eu l'occasion d'admirer lors la visite du Musée de la Cinémathèque française.
On adore cet appareil photographique dit « Chapeau photographique » (vers 1895)...
... ainsi que cette superbe montre photographique. C'est pour les espions ? En tout cas, ça fait rêver Latourbe...
Un jour, en revenant de Royan, Latourbe m'a montré un cliché de l'église Notre-Dame de Royan. Depuis, Dr.jéjé est fasciné par ce chef-d'œuvre de l'architecture contemporaine réalisé par l'architecte Guillaume Gillet en 1958. D'autres maquettes reproduisent, entre autres, la charpente du dôme de l'église des Invalides ou une arche du pont de pierre de Bordeaux. Ça me fait penser que Dr.jéjé va passer le week-end prochain dans sa ville natale...
On se dirige maintenant vers le 2ème et dernier étage du Musée, où se trouvent les départements consacrés à l'instrument scientifique et aux matériaux. Les objets dans la vitrine sont conçus pour interagir avec le corps humain et favoriser son « auto-réparation ». Il y a une prothèse vasculaire en tricot de polyester (1997), une valve mécanique en carbone pyrolithique, titane et polyester (1984), une prothèse totale de genoux (1999), des implants pour colonne vertébrale « Twinflex » en acier inoxydable (1998), des prothèses de hanche, etc.
LAMA (Lavochkin Alcatel Model Autonomous) est un robot russe qui fut développé au début des années 1990 pour explorer Mars.
Second d'une lignée mémorable de superordinateurs, le Cray-2 a été mis au point pour traiter d'énormes quantités de données, réclamant donc une puissance de calcul considérable. Sur la série de 30 Cray-2 livrés dans le monde à partir de 1985, 14 étaient encore en service 10 ans plus tard. On dirait le tableau de bord du vaisseau spatial dans Star Trek.
Blaise Pascal n'a que 19 ans, en 1642, lorsqu'il met au point cette première machine à calculer de l'histoire, dans le but de faciliter la tâche de son père, commissaire pour l'impôt en Haute-Normandie. L'innovation majeure est qu'elle additionne ou soustrait en effectuant automatiquement la retenue.
Deux siècles et demi après Blaise Pascal, Léon Bollée construit cette machine à calculer pour faciliter le travail de son père (encore une fois !). Elle obtient une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1889, grâce à des performances remarquables pour l'époque : 100 divisions, 120 racines carrées ou 250 multiplications effectuées en une heure.
Antoine-Laurent de Lavoisier est le fondateur de la chimie moderne. Il investit la majeure partie de sa fortune, accumulée grâce à sa charge de fermier général, pour faire réaliser ces instruments scientifiques qui firent la renommée de son laboratoire. Rien ne se perd...
Dr.jéjé et Latourbe vous recommandent la visite de ce Musée, où une multitude d'autres inventions sont à (re)découvrir.
mercredi 13 avril 2011
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