Le musée Delacroix occupe l’appartement dans lequel le peintre s'est installé le 28 décembre 1857, jusqu'à sa mort le 13 août 1863. Ce musée national est situé 6 rue de Furstenberg, dans le 6ème arrondissement (station Saint-Germain-des-Prés de la ligne 4 du métro, ou station Mabillon de la ligne 10).
Passée l'entrée, on est accueilli par ce Portrait de Delacroix en académicien, réalisé par François-Joseph Heim, suite à l'élection du peintre à l'Académie, le 11 janvier 1857 après sept échecs.
Bon, on passe rapidement sur les quelques œuvres mineures présentées dans le salon pour se diriger vers la bibliothèque. On y trouve tout d'abord un buste en marbre de Delacroix. Ce portrait posthume fut réalisé par Antoine Étex, pour l'État. Le petit meuble en acajou, au centre, est une table à peinture ayant appartenu à Delacroix.
Puis on sort un petit moment pour se rendre à l'atelier où l'artiste a conçu ses dernières œuvres. En passant vous pouvez rejoindre le jardin. La présence de ce dernier a certainement influencé Delacroix dans le choix de sa dernière demeure.
A l'intérieur, dans l'entrée de l'atelier, vous pouvez voir une palette et des pinceaux ayant appartenu à Delacroix. La tradition orale veut que le peintre ait offert cette palette à Henri Fantin-Latour (un ancêtre de Latourbe ?). D'ailleurs, l'esquisse du dessus fut peinte par Fantin-Latour, en 1963-1964, en hommage à Delacroix. Fantin s'était indigné qu'à ses obsèques, aucun hommage officiel ne lui ait été rendu...
A côté, trône une œuvre de jeunesse de Delacroix (vers 1821-1822) qui s'intitule Académie d'homme, dit "le Polonais". Il l'a réalisé lorsqu'il commençait son apprentissage dans l'atelier de Guérin. Le modèle était très connu des artistes sous le nom du Polonais, qui posa également pour Géricault ou Gros.
L'atelier est la pièce la plus intéressante du musée. Vous reconnaitrez la réplique en plâtre teinté du buste de Delacroix réalisée également par Antoine Étex. Tout à droite, L'Éducation de la Vierge est un tableau que Delacroix a peint au cours d'un séjour chez George Sand, à Nohant, dans le Berry, en juin 1842. Il le destinait à l'église du village dont sainte Anne était la patronne. A gauche, c'est Madeleine au désert (1842). Charles Baudelaire appréciait particulièrement cette toile.
En se dirigeant vers la chambre à coucher, vous pouvez voir ce beau Portrait d'Eugène Delacroix réalisé par Thalès Fielding vers 1825. Oui mesdames, en affichant ce portrait Dr.jéjé pense à vous...
C'est ici que Delacroix est mort, veillé par sa fidèle gouvernante, Jenny Le Guillou. Au fond, Portrait de Mme Louis-Auguste Bornot, avec son fils Camille, est une toile de Léon Riesener, un des cousins de Delacroix. Ici, Riesener a peint le portrait de l'épouse d'un autre de ses cousins.
Les inconditionnels de Delacroix apprécieront ce petit musée. Pour les autres, rendez-vous plutôt au Louvre qui abrite les œuvres majeures du peintre.
lundi 6 décembre 2010
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