samedi 18 décembre 2010

Le Petit Palais

Le Petit Palais est le musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. Situé avenue Winston Churchill dans le 8ème arrondissement (lignes 1 et 13 du métro, station Champs-Elysées - Clémenceau), il a été construit par Charles Girault, pour l'Exposition universelle de 1900. Dès 1902, le Petit Palais devient un musée qui abrite aujourd'hui des collections datant de l'Antiquité jusqu'à la guerre de 1914-1918.

L'entrée donne sur les grandes galeries d'exposition. Celle-ci a pour thème les arts décoratifs en 1900. C'est beau, hein ? Les décors ont été peints par Albert Besnard, Cormon et Roll.

Par la fenêtre on peut voir le Grand Palais et son impressionnante verrière. Lui aussi fut bâti à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900.

Les salles qui suivent sont consacrées à l'art sous Louis XV et Louis XVI.

Ne ratez pas cette exceptionnelle chaise à porteurs du début du XVIIIe siècle. Elle appartenait au Duc Léopold Ier de Lorraine et son épouse, Elisabeth-Charlotte d'Orléans, nièce de Louis XIV.

Et maintenant, direction le XIXe siècle...

... avec notamment Les Premières Funérailles (1883) de Louis Ernest Barrias. Ce groupe met en scène Adam et Ève portant leur fils Abel, victime de la jalousie de son frère Caïn. Derrière, le grand format La Vallée de larmes (1883) de Gustave Doré, offre une vision fantastique du Christ apparaissant, dans l'obscurité des souffrances terrestres, comme l'annonciateur du repos des âmes.

On change de contexte avec Pierre-Joseph Proudhon et ses enfants en 1853 (1865) de Gustave Courbet. Ce dernier, en représentant son ami dans l'intimité, évoque l'homme et sa pensée.

N'oubliez pas de passer par le péristyle pour admirer le jardin intérieur qui s'intègre parfaitement à l'architecture du Petit Palais.

Puis on descend au niveau 0 où l'on est accueilli par Ugolin (vers 1862) de Jean-Baptiste Carpeaux. Le sujet est tiré de la Divine Comédie de Dante : Ugolin, tyran de Pise, enchaîné et muré dans la tour de la Faim. En le voyant se mordre les mains de désespoir, ses enfants lui proposent, par piété, de les dévorer. De cette version en plâtre patiné, l'État commandera un bronze qui se trouve aujourd'hui au musée d'Orsay.

Quelles étranges sculptures décoratives... Elles sont l'œuvre de Jean Carriès (fin du XIXe siècle). Il y a un gremlin en bas à droite !?!

C'est Paul Albert Steck qui a peint cette belle Ophélie (vers 1894), en symbiose avec l'élément aquatique.

Plusieurs œuvres de Jean-Auguste-Dominique Ingres sont également visibles au Petit Palais comme François Ier reçoit les derniers soupirs de Léonard de Vinci (1818).

Connaissez-vous Adriaen van de Velde ? Eh bien il a notamment peint Mercure, Argus et Io (1665). Dans ce tableau Mercure se saisit de son épée pour tuer Argus, endormi. Ok, Dr.jéjé vous explique : Jupiter, surpris par sa femme Junon, en compagnie de son amante Io, métamorphose cette dernière en génisse pour la sauver. Junon évente sa ruse, se fait donner l'animal et le place sous la garde d'Argus, le berger aux cent yeux. Mercure, envoyé par Jupiter pour délivrer Io, l'endort en lui racontant une histoire et le tue. Voilà !

Et ici, Le Massacre des Innocents (vers 1626-1627) de Nicolas Poussin. Mais pourquoi tant de violence ? Parce qu'ayant appris la naissance de Jésus et craignant la réalisation de prophéties qui annonçaient qu'il deviendrait le chef d'Israël, Hérode, roi des Juifs, a ordonné le massacre de tous les garçons nés en même temps que lui.

Passons à l'Antiquité. Ce bronze d'applique Tritonide daterait d'entre le Ier siècle avant et après J.-C. C'est de l'art romain d'Asie Mineure.

Parmi les nombreux objets antiques que possède le musée, il y a aussi ces rhyta apuliens. Dr.jéjé boirait bien un coup avec ce rhyton en forme de tête de bélier. Il a été fabriqué à Tarente vers 330 avant J.-C., d'après un modèle de Sotadès, potier athénien (vers 470-460 avant J.-C.). C'est précis...

Aussi, un espace est dédié à l'art du Moyen Âge. Saint Georges terrassant le dragon est une production du Tyrol (Autriche), de la fin du XVe siècle. Cette statue - dont la lance a disparu - prenait place à l'origine dans la caisse d'un retable ou participait à l'ornementation de son environnement immédiat.

Enfin, le musée consacre naturellement une salle aux Expositions universelles parisiennes. Ces toiles sont des fragments du Panorama du siècle peint par Henri Gervex et Alfred Stevens, à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889. Vous avez bien évidemment reconnu Dumas.

Dr.jéjé et Latourbe vous recommandent ce musée, tant pour son cadre que pour les œuvres qui y sont exposées, d'autant plus que son entrée est gratuite...

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