jeudi 7 juillet 2011

Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris

Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris est situé au 11 avenue du Président-Wilson, dans le 16e arrondissement (station Alma-Marceau ou Iéna de la ligne 9 du métro). Il occupe depuis 1961 l'aile Est du Palais de Tokyo, édifié à l'occasion de l'Exposition Internationale de 1937.

Dans la première salle, consacrée au fauvisme et au cubisme, on peut admirer Les régates (1907) de Raoul Dufy...

... et Tête de femme (1909) de Georges Braque. Il y a également des œuvres d'Henri Matisse, André Derain, Maurice de Vlaminck, Fernand Léger, Juan Gris ou...

... Pablo Picasso avec Évocation ou l'Enterrement de Casagemas (1901). Carlos Casagemas était un ami de Picasso qui s'est suicidé d'une balle dans la tête. Il paraît que c'est le choc du suicide de son ami et cette toile en particulier qui a initié sa période bleue.

La seconde salle expose des œuvres d'artistes appartenant au groupe Abstraction-Création de l'entre-deux-guerres. Au premier plan on reconnaît aisément la sculpture en orme d'Ossip Zadkine : Orphée (1930). Rappelez-vous, on a déjà visité son musée. La grande toile (2,76 x 3,01 m) c'est Rythme n°1 (1938) de Robert Delaunay.

La troisième salle accueille la collection d'art décoratif des années 1930 rassemblant mobilier et objets d'art. Autour du panneau Les Sports (1935) de Jean Dunand réalisé pour le paquebot Normandie, des meubles prestigieux signés Ruhlmann, Printz, Arbus, Chareau ou Adnet sont présentés.

On se dirige ensuite vers la salle Boltanski qui réunit un ensemble d'œuvres emblématiques de l'artiste. La Réserve du Musée des enfants I (1989 ; rassurez-vous, le II est également présent) et ses vêtements entassés évoquent la fragilité de la mémoire et de la vie, et de l'inéluctable présence de la mort. Ah bon ?

Avec Les Abonnés du téléphone (2000) la présence humaine n'est plus suggérée que par l'accumulation des annuaires téléphoniques où sont répertoriés les noms des abonnés du monde entier, unique preuve de leur existence. Il est bizarre lui...

Dans la section consacrée aux Réalismes on peut notamment voir Autoportrait (1928) d'Anton Räderscheidt. Cette œuvre majeure de la Nouvelle Objectivité allemande appartient à une figure onirique proche du réalisme magique.

Ensuite, on rend visite aux dadaïstes et surréalistes. Dr.jéjé a particulièrement été impressionné par les créations de Victor Brauner. La sculpture se nomme Conglomeros (1945) et la toile La rencontre du 2 bis rue Perrel (1946).

Il fallait vraiment que l'artiste soit complètement timbré pour créer L'orateur (1932). Non ?

Brauner a également peint Jacqueline au grand voyage (1946). Je vous laisse l'admirer... Et il y en a encore d'autres, toutes plus impressionnantes les unes que les autres.

L'École de Paris est également présente avec Amedeo Modigliani, Chaïm Soutine, Moïse Kisling, Kees Van Dongen, Pascin... ou Marc Chagall avec Le rêve (1927).

Personnellement, je trouve que La promenade du dimanche au Tyrol (1921-22) de Jean Fautrier est particulièrement flippante...

Lucio Fontana, fondateur du mouvement spatialiste, a donné naissance à Concetto spaziale (1962). Ici, il a incisé le plan du tableau pour en révéler l’espace tridimensionnel. Je ne sais pas quoi vous dire !?!

La Cristallisation jaune-vert (1973) d'Yvaral fait mal à la tête. Cet artiste est sans doute à l'origine de l'expression « Art numérique ».

Dans la salle Matisse, La Danse inachevée (1931 ; photo) et La Danse de Paris (1931-1933) constituent deux des trois versions de la décoration commandée à Matisse par le Docteur Albert Barnes pour sa fondation à Merion (Pennsylvanie).

Le Mur de peintures (1966-1977) de Daniel Buren est installé en vis-à-vis. Mais oui, c'est le même qui a réalisé les célèbres colonnes.

On termine avec l'incroyable La Fée Électricité (1937) de Raoul Dufy. Elle fut réalisée pour décorer le mur concave du hall du Palais de la Lumière et de l'Électricité, édifié par Mallet Stevens sur le Champ-de-Mars, lors de l'Exposition de 1937.

Dans cette composition de 10 mètres sur 60, se déploie l'histoire de l'électricité et de ses applications, depuis les premières observations jusqu'aux réalisations techniques les plus modernes. On peut aussi y voir les portraits de 110 savants et inventeurs (d'Archimède à Edison, en passant par Dr.jéjé) ayant contribué au développement de l'électricité.

1 commentaire:

  1. Bravo et merci pour cette visite intéressante et bien menée. J'irai voir tout cela "de visu" dès demain.

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