Le Musée Zadkine est un musée de la Ville de Paris situé dans une petite impasse, au 100 bis rue d'Assas, dans le 6ème arrondissement (station Port-Royal du RER B, Vavin sur la ligne 4 ou Notre-Dame-des-Champs sur la ligne 12 du métro). Il occupe le jardin et la maison où Ossip Zadkine vécut et travailla de 1928 à sa mort, en 1967. Le musée fut créé en 1982 grâce au legs que fit à la ville la veuve du sculpteur, le peintre Valentine Prax.
On accède au musée en passant par le jardin où sont disposées des sculptures qui occupent le même emplacement que du vivant de Zadkine. Tout à droite La Forêt humaine (1957-1958) illustre le thème de la métamorphose de l'homme en végétal qui apparaît dans son œuvre à partir de 1947. En bas à gauche vous pouvez admirer Statue pour un jardin (1943-1944).
En face, vous pouvez notamment voir Rebecca (ou La grande porteuse d'eau) conçue vers 1927. Vous avez certainement dû remarquer d'étranges sculptures tels ces masques de lapins. Ils sont le fruit de l'imagination de Julio Villani et, tout au long de la visite, vous pourrez apprécier son art. En effet, le musée Zadkine accueille régulièrement et temporairement les œuvres d'artistes divers.
La salle 1 est consacrée à la production de Zadkine au cours des dix premières années de son installation à Paris (vers 1910). Il exprime alors sa sensibilité en rompant avec l'académisme encore dominant et en échappant à l'influence de Rodin. La boule de pierre c'est Tête héroïque (1909). Les machins bizarres sont différentes versions de L'arpenteur de Villani.
A partir des années 1920, Zadkine affirme son adhésion aux principes formels du cubisme. La Femme à l'éventail (vers 1923) - tout à droite -, comme l'Accordéoniste (vers 1924) - vous le reconnaissez, non ? -, sont fondés sur un rigoureux jeu de lignes droites qui rythment la composition. C'est également à partir de cette période que son œuvre acquière une dimension internationale.
Les lignes courbes dans Le Concerto (ou Les Musiciennes) de 1927 annoncent déjà l'évolution que va connaître son œuvre.
Oh ! Des oiseaux composés de... Encore Villani, évidemment !
La salle 3 propose des sculptures dans lesquelles Zadkine a introduit des éléments formels de l'antiquité classique, comme les souples drapés de la statuaire grecque, y mêlant nombre de traits stylistiques du cubisme. Orphée marchant (vers 1930) en est la parfaite illustration.
Au centre de la salle 4 sont présentées des sculptures en bois de différentes époques - dont Vénus Cariatide, 1919 - qui montre l'attachement profond de Zadkine envers ce matériau. Tout à gauche, c'est l'impressionnante Prométhée.
Devinez où se trouve Vénus anthropophage (1998), issue de la série "Almost ready-mades" de Villani ? A sa droite, Daphné (1958) fait référence au thème de l'homme-arbre cher à Zadkine. À travers la baie vitrée, on distingue l'atelier du jardin...
... dans lequel on se rend pour voir ça : des bilboquets géants ! Le titre de cette œuvre de Villani, L'Origine du monde (2002), emprunté à Courbet, rend paraît-il évident le caractère sexué des pièces : les formes mâle-femelle, l'appel à l'emboîtement, les liens... Bon d'accord...
Puis Dr.jéjé et Latourbe s'en vont en jetant un dernier regard sur cette sympathique petite maison, à l'aspect incongru dans le quartier. On doit bien avouer que les productions de Villani nous ont davantage marqué que celles de Zadkine. En particulier un film où l'on voit l'artiste déambulant de manière saccadée, caché derrière un masque de lapin... Tordant !
mercredi 12 janvier 2011
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Ce musee, assez timide, mais plain d'objets interessants.
RépondreSupprimerIl a réouvert ses portes hier
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