samedi 9 juillet 2011

Le Panthéon bouddhique

Si vous décidez de visiter le musée Guimet et qu'ensuite vous souhaitez approfondir votre culture de la piété bouddhique, Dr.jéjé vous recommande de vous rendre dans son musée annexe installé à proximité : le Panthéon bouddhique, situé 19 avenue d’Iéna (ligne 9 du métro, station Iéna), dans le 16ème arrondissement. Il propose de découvrir une collection d'œuvres japonaises et chinoises à travers les six différentes « catégories » des vénérés : les Buddha, Bodhisattva, Rois de Science, Divinités, « Apparitions circonstancielles », patriarches et religieux éminents. Avant de débuter la visite Dr.jéjé doit vous informer que ce qui suit est totalement abscons pour les personnes qui n'ont jamais été initiées au bouddhisme. Mais ce n'est pas grave, c'est très joli quand même...

Ici, de gauche à droite il y a (je crois) : un Vénérable Pindola, le premier des seize Arhat, un Vénérable Jivaka, le neuvième des seize Arhat (tous les deux dans le style de Fan Daosheng de l'époque Ming, Chine, vers 1700) et un Buddha Śākyamuni (Yûgaku, la 12e année de l'ère Genroku, soit 1699).

Au centre, c'est Byakue Kannon (le bodhisattva Kannon aux vêtements blancs) : assis en méditation, visage féminin, il forme le « geste de concentration ». il s'agit d'une image cultuelle de la secte zen.

Le bodhisattva Kokûzô (celui dont l'Espace est la matrice, c'est-à-dire celui qui recèle les vertus d'immensité inhérentes à ce dernier). Et si je vous dit qu'il dispense aux êtres sapience et félicité avec une compassion sans borne. Et qu'il enseigne une formule que l'on ne peut retenir qu'à l'issue d'une très longue et difficile ascèse, mais dont la répétition inlassable procure une merveilleuse mémoire. Impressionnés ?

Et ici, Fugen Prolongateur de la vie !

On passe au buddha guérisseur Yakushi. Face à Amida qui a sa résidence à l'Ouest, ce buddha est dit avoir sa Terre pure à l'Orient. Elle est décrite comme ayant le pur éclat du béryl. Source de lumière, il est, de par son vœu fondateur, guérisseur de toutes les maladies, aussi bien celles de l'esprit que du corps. Ce buddha de nature lumineuse est souvent accompagné des deux bodhisattva qui personnifient l'éclat du soleil et celui de la lune.

Là, c'est la Triade d'Amida « Qui s'en vient accueillir » (on le sait parce qu'ils sont debouts).

Lui, c'est Ususama-myôô, le roi de Science Ucchuṣma. Ce personnage exprime à la fois la notion de souillure et de destruction de celle-ci. Grand purificateur, il assume parmi d'autres la tâche d'évacuer les impuretés d'ordre matériel et, à ce titre, préside à la purification des lieux d'aisance. Bref, il a un boulot ingrat...

Ceci est la réplique du Mandala du Tôji (un mandala est une enceinte destinée à des accomplissements religieux), commandée par Émile Guimet suite à sa visite du Tôji en 1876. Il se compose du groupe des Cinq Buddha (Gochi-nyorai) et des Quatre bodhisattva compagnons (shi-kinshinbosatsu), d'un autre avec le Bodhisattva compagnon du Buddha central et des Quatre Bodhisattva de Matrice, et du groupe des Cinq Grands Rois de Science. Ouf !

Mais qu'il est beau ce buddha Amida formant le « sceau de la Concentration ». Derrière, vous pouvez apercevoir le jardin japonais qui se visite lorsque la météo le permet. Pour les amateurs, sachez que des initiations à la cérémonie du thé s'y déroulent régulièrement.

Le bodhisattva laïc Fu-daishi (497-569) et l'un de ses deux fils Fuken. Il joua un rôle important dans le développement du Tiantai et du Chan.

On termine la visite avec cette horrible vieille : Datseuba. Elle se tient au bord de la rivière qui se trouve à l'entrée des Enfers, et elle enjoint aux défunts de se défaire de leurs vêtements, vestiges de la vie qu'il viennent de quitter.

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