En avant pour la visite du 11ème arrondissement, avec pour commencer, la Maison des Métallos située 94 rue Jean-Pierre-Timbaud. Le bâtiment fut construit à la fin du XIXe siècle, où l'on fabriquait des instruments de musique pour la Garde républicaine ou les conservatoires de musique. Racheté en 1936 par la CGT-Métaux, il devient la Maison des metallurgistes, haut lieu du syndicalisme francilien. Mais à la fin des années 1990, la CGT se voit contrainte de la mettre en vente, au profit de la ville. Désormais cet espace est dédié à diverses activités culturelles.
Au 50 boulevard Voltaire, ne ratez pas cette curieuse pagode, le Bataclan. La salle de spectacle, inaugurée en 1863 - en référence à Ba-Ta-Clan, l'opérette d'Offenbach - a malheureusement été victime d'un incendie en 1933, puis partiellement détruite en 1950, notamment sa superbe toiture originelle.
Ne passez pas non plus à côté de l'ancienne ébénisterie Dugast, située au fond d'une impasse, au 5 cité de la Roquette. Ce bâtiment de style néogothique, à colombages et vitraux, fut édifié en 1891.
Pas loin, au 47 rue de la Roquette, il y a la magnifique église Notre-Dame d’Espérance inaugurée seulement depuis 1997. Elle remplace une église datant du début du XXe siècle, construite pour les habitants d'alors, davantage attirés par une autre religion : le socialisme. Regardez, sur la façade apparaissent des textes de l'Ancien Testament.
A l'intérieur, la croix se compose d'une vieille poutre datant du XVIIIe siècle pour le montant vertical, et de trois carrés d'or pour la traverse horizontale. Original, non ?
Passons maintenant par la cour Damoye, qui donne sur la place de la Bastille. Ces immeubles datent de la fin du XVIIIe siècle, sur un terrain où les arquebusiers de Paris avaient l'habitude de s'entraîner.
On peut encore admirer la forme caractéristique des façades de commerces de cette époque, simple assemblage de poutres sur massifs.
A proximité, le passage Lhomme relie la rue de Charonne à l'avenue Ledru-Rollin.
Il évoque l'activité d'antan du faubourg Saint-Antoine avec notamment, ses anciens magasins de vente de meuble et ateliers d’ébénisterie.
L'église Sainte-Marguerite (36, rue Saint-Bernard), à l'origine simple chapelle de campagne, fut bâtie au début du XVIIe siècle. Une plaque commémorative posée sur le mur de l'église indique que « l'enfant mort au Donjon du Temple » y a été inhumé en 1795. Contrairement à la légende, des fouilles réalisées en 1979 ont prouvé que ce n'est pas la dépouille de Louis XVII.
Nous sommes ici dans le parc qui fait face à l'église luthérienne de Bon Secours, de la rue Titon. Et c'est par ici que Jean-Baptiste Réveillon, installa une manufacture de papiers peints, dans les bâtiments de la Folie Titon. Les frères Montgolfier y construisirent la première montgolfière, qui décollera, toujours en ces lieux, le 19 octobre 1783, avec à son bord, Pilâtre de Rozier, le premier aéronaute. C'est également ici que commencèrent les émeutes de Paris qui conduisirent à la Révolution. Des plaques commémoratives, apposées 31 bis rue de Montreuil, rendent hommage à ces évènements.
C'est dans la rue des Immeubles-industriels que furent construits, en 1873, 19 immeubles identiques, composés d'ateliers au rez-de-chaussée et d'appartements aux étages, qui bénéficiaient d'un très bon confort pour l'époque : gaz, eau chaude et eau froide. La majorité des locataires étaient liés aux métiers du meuble...
Aux 157-161 rue de Charonne, derrière de hauts immeubles, il reste les derniers vestiges de la pension Belhomme. Ce dernier, ancien menuisier, a fondé cette maison en 1768, pour soigner les aliénés. Mais seulement ceux qui pouvaient payer les soins... Pas très altruiste tout ça ! Dr.jéjé rédige ses billets gracieusement, lui ! Pendant la Terreur, l'internement permettait à la bonne société d'échapper à la guillotine, pour le plus grand bonheur de la bourse de Mr Belhomme.
En parlant de guillotine... 16, rue de la Croix-Faubin, vous pouvez apercevoir 5 dalles de granit encastrées dans le sol qui servaient à caler l'échafaud. Elle se dressait devant la prison de la Grande-Roquette, bâtie en 1838 et démolie en 1899. En face, s'élevait la prison de la Petite-Roquette, prison pour femmes dès 1835. Démolie en 1974, il ne reste plus que son porche (derrière le camion).
lundi 13 septembre 2010
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C'est vrai que le faubourg St Antoine était réputé être le quartier des ébénistes.
RépondreSupprimerDu coup on doit y trouver nombre d'ateliers transformés en lofts j'imagine?
Et oui, j'ai enfin pu consulter les notes d'août... c'est qu'à propos d'ébénisterie, je passe tout mon temps libre à bricoler dans la maison (on emménage la semaine prochaine...), et qu'entre autres je me suis découvert un goût pour la menuiserie... eh oui (certes dans un style davantage Far West que marquetteries et pâtines à l'ancienne, eh eh).
Et comme au boulot, rentrée oblige, je n'avais guère le temps non plus, voilà pourquoi j'avais négligé de visiter le fameux blog du Dr.Jéjé...
Je suis tombé par hasard sur ce blog très informatif et sympathique du Docteur JéJé. Tout en recherchant l'histoire de ma famille, Meijers, spécialement Jean Meijers (ou "Meyers"), qui a éte ébéniste à Paris fin 19me - début 20me siècle. Il était originaire des Pays-Bas, Ruremonde, et j'ai déjà trouvé qu'il a habité dans le 11me arrondissement à Paris, Bd. Ménilmontant et Rue Titon (actes de naissance de ses enfants Auguste et Gustave Henri, en 1880 et 1884, sur le site des Archives de Paris). Apparemment, le 11me arrondissement était le quartier des ébénisteries à cette époque-là. Si quelqu'un avait un conseil comment me renseigner davantage, sur l'ébénisterie de Jean Meijers etc., je serait très reconnaissant.
RépondreSupprimerAutres noms d'ébénistes trouvés dans les actes (probablement collègues) 1879 - 1885: Eugène Chapron, Alexis Maurial.
Dans les années 1917/1918 il existait une pension de famille rue de la croix faubin ....
RépondreSupprimerQuelqu'un aurait -il quelques détails ?
Ma mère y aurait " survécu " pendant un certain temps ....et elle a rencontré mon père qui était ébéniste .
Merci à l'avance
Andrée