Le musée national Jean-Jacques Henner se situe 43 avenue de Villiers dans le 17ème arrondissement (stations Malesherbes - ligne 3 - et Monceau - ligne 2). Il est installé dans un hôtel particulier qui était depuis 1878, la demeure et l'atelier de Guillaume Dubufe. En 1920, il est acquis par Jules Henner, pour y présenter les collections de son oncle.
A gauche en entrant, se trouvait la salle à manger de l'hôtel avec sa remarquable cheminée de style « chinois » et son décor de carreaux anciens bleu et blanc en faïence de Delft.
Dans le couloir prolongeant l'entrée, il y a une vitrine qui présente une partie du matériel de dessin et de peinture de Henner provenant de son atelier, 11 place Pigalle.
On se dirige vers le premier étage qui comprenait notamment un atelier d'artiste, un patio et une chambre. Dr.jéjé a particulièrement apprécié l'ambiance feutrée et surannée du musée.
Les deux petites salles rouges sont consacrées aux années de jeunesse de Henner.
Il est né en 1829 à Bernwiller, dans le sud de l'Alsace, de parents cultivateurs. Cet autoportrait date de 1847.
Ses tableaux de jeunesse, essentiellement des portraits et des scènes de genre comme La mère de l'artiste priant devant le corps de sa fille madeleine (1856), sont caractérisés par un réalisme qui demeurera une constante dans son œuvre.
Henner remporte le Grand Prix de Rome de peinture en 1858 avec Adam et Ève retrouvant le corps d'Abel.
Ce succès lui permet de séjourner cinq ans à Rome, à la Villa Médicis, entre 1859 et 1864. Il s'en inspire avec Rome, terrasse de la Villa Médicis (1860).
Le décor du grand atelier aux murs rouges, dont il subsiste aujourd'hui principalement les moucharabiehs égyptiens et l'ornementation des fenêtres qui reprend un motif géographique du décor de l'Alhambra de Grenade, contribuait à créer une atmosphère orientale à l'époque de Dubufe.
À son retour de Rome, le peintre s'oriente provisoirement vers un naturalisme dont témoigne la Femme couchée (vers 1869).
En 1871, L'Alsace. Elle attend, peint pour être offert à Gambetta un des plus farouches opposants à l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Empire allemand, fait sa célébrité.
Le grand atelier présente également des œuvres ayant appartenu à la collection de Henner, telle La prise de Troie de François-Joseph Heim.
Avant de rejoindre les étages supérieurs, on passe devant cet autoportrait de 1877. Dès 1871, Henner opte pour la nationalité française mais conserve des liens forts avec sa région d'origine dans laquelle il retournait chaque année, dont il a peint de nombreux paysages.
On passe rapidement sur le deuxième étage consacré à des expositions temporaires d'arts graphiques. Le jour de notre visite, étaient présentées des photographies d'un intérêt limité portant sur la Café Society. Au troisième étage, cette salle évoque la carrière officielle de Henner, notamment au travers de la présentation de grands formats comme Les Naïades (1877) - en bas à droite - commande privée pour une salle à manger, ou La Vérité (entre 1898 et 1902) - en haut à droite - destinée à la Sorbonne. Elle montre aussi l'importance des sujets religieux comme Saint Sébastien (1888) ou Le Christ aux donateurs (entre 1896 et 1803) - tout à gauche.
Sont aussi exposées des œuvres de Many Benner, élève de Henner et premier conservateur du musée, telles Jean-Baptiste enfant (1897) - en haut - ou Résurection de la Fille de Jaïre - en bas.
En conclusion, Dr.jéjé et Latourbe ont grandement aimé visiter ce musée, notamment grâce à l'ambiance particulière qu'il dégage...
samedi 16 octobre 2010
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